Masquerade
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Forum inspiré de la Saga des Vampires de Manhattan
 
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 A hand to take hold of the scene.

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A hand to take hold of the scene. Vide
MessageSujet: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptySam 12 Mar 2011 - 9:07

the razors and the dying roses
plead i don't leave you alone
the demi-gods and hungry ghosts
oh god, god knows i'm not at home


Sara noua une épaisse écharpe autour de son cou, et enfila son long manteau dont le col remontait jusqu’aux oreilles. La touche finale fut ses lunettes de soleil Chanel que son frère lui avait acheté, sans occasion particulière, deux ans plus tôt. Il aimait la couvrir de cadeaux, et le faisait très souvent, profitant du compte en banque que ses parents avaient longuement nourri lors de ses jeunes années. La blondinette soupira, essayant de ne pas se remémorer trop de choses, pas maintenant. Elle s’apprêtait à sortir incognito et rejoindre Madison Avenue pour le revoir, mais il ne fallait pas que son émotivité prenne le dessus. Elle ne connaissait pas encore très bien le fonctionnement du monstre et avait peur qu’il apparaisse lorsque ses nerfs étaient à vif. Ainsi s’efforçait-elle de rester neutre le plus souvent possible. Une chose relativement ardue, surtout quand elle décidait de rendre visite à son aîné. Mais sans cela, elle deviendrait folle, elle le savait. Sans ces petits instants où elle le voyait rire aux éclats avec des amis, elle n’aurait plus aucune raison de se battre, de chercher un espoir. Et alors, la seule solution pour Sara serait la mort, purement et simplement.

Sur le chemin du Starbucks où elle se rendait, la blondinette réfléchit davantage à sa situation. Elle savait que sortir était dangereux pour les autres. Pour les humains, ce qu’elle n’était apparemment plus depuis quelques temps déjà. Elle ne se serait jamais autorisée à se balader dans New York City, mais elle avait appris à se familiariser avec le monstre en elle : Sara était consciente que lorsqu’il s’apprêtait à prendre le dessus, elle le sentait un peu avant. Cela lui donnait une poignée de minutes pour courir loin des innocents. Bien sûr, ça ne fonctionnait jamais : elle arrivait toujours à se débrouiller pour se nourrir. C’était la raison pour laquelle Sara refusait de reprendre contact avec sa famille ou ses amis. Les voir seuls, dans un endroit privé, signerait leur arrêt de mort. Car au moment où elle perdrait toute lucidité, elle s’en prendrait à eux, elle le savait. Mais ce fameux monstre, dans toute sa folie meurtrière, semblait avoir un brin d’intelligence : il n’attaquait jamais en public. Ainsi lorsqu’elle verrait son frère, de loin, Sara saurait qu’il était en sécurité, qu’il ne risquerait rien à ce qu’elle soit à une cinquantaine de mètres de lui. Parce qu’ils ne seraient pas seuls, mais entourés de nombre de gens, employés ou clients du Starbucks, ou simples passants dans la rue.

Tout en marchant, Sara observait le moindre geste autour d’elle. Elle épiait surtout les personnes qui se trouvaient non loin, prête à se dissimuler encore plus – si une telle chose était possible – dans le cas où un visage lui serait familier. Un ancien de Duchesne, ou de Columbia par exemple. Elle ne voulait croiser personne, car tout le monde était sensé la croire dans la capitale Française. Sara s’y était rendue en début d’été, pour s’éloigner après la morsure de Matthew. Et quand elle avait réalisé ce qu’elle était devenue, elle avait envoyé des mots aux gens les plus proches d’elle pour leur dire qu’elle ne revenait pas : ses parents, son frère, son petit-ami de l’époque et, bien sûr, ses deux ou trois meilleurs amis. Elle n’avait donné aucune adresse, aucun numéro où la joindre et avait simplement disparu de la surface de la Terre pour eux, expliquant qu’elle les recontacterait elle-même plus tard. Un geste pour le moins étrange et pas réellement sensé, mais quand on apprenait être un vampire assoiffé de sang, on avait le droit de perdre un peu la tête, non ? Finalement, et après avoir beaucoup réfléchi quant à rester ou non à Paris, elle avait décidé de rentrer à Manhattan dans le plus grand secret. Elle ne voulait pas perdre contact avec tout ce qu’elle connaissait. Voir son frère, même incognito, l’aidait à rester saine d’esprit. Et puis à New York au moins, elle aurait peut-être l’occasion de tomber sur des gens qui sauraient l’aider. Des gens comme elle. Sans compter qu’une terrible envie de vengeance la tenaillait depuis son changement forcé : le jour où elle croiserait Matthew, il paierait cher pour ce qu’il lui avait fait. Il avait détruit sa vie.

Lorsque la façade du Starbucks se dessina devant elle, Sara ralentit le pas et s’approcha prudemment, les yeux fixés sur la baie vitrée. Le cœur battant, elle aperçut soudain son grand frère, attablé avec plusieurs de ses amis – qu’elle connaissait pour la plupart. Ils buvaient tranquillement un café tout en racontant des blagues, comme le suggéraient leurs nombreux rires. Shane avait l’air heureux. C’était tout ce qui comptait pour Sara. Il devait se demander pourquoi elle ne l’avait pas contacté depuis un moment, mais il la savait vivante, c’était presque obligé. Ils avaient deux ans d’écart, pourtant leur lien si spécial faisait qu’on les croyait jumeaux, en premier lieu. Ils se comprenaient en un regard, se taquinaient les trois quarts du temps, mais savaient aussi aborder des conversations sérieuses et se soutenir dans le moindre de leurs soucis. Ils se faisaient aveuglément confiance, partageaient des secrets que personne d’autre ne connaissait. Ils s’aimaient, tout simplement, comme un frère ange gardien et une sœur protégée. Mais le sort avait décidé de les séparer. Sara souffrait comme jamais de le voir là, assis non loin, alors qu’il lui était impossible de le rejoindre. Oh, elle le pourrait, mais alors elle le mettrait en danger et c’était tout simplement exclu. Elle préférerait mourir de chagrin à force d’en être séparée, plutôt que le voir mourir lui, sous ses crocs.

Ce qu’elle voudrait pouvoir entrer, et jouer à la cliente en se prenant une table dans le fond, juste pour pouvoir le regarder quelques minutes encore ! Mais ce serait trop risqué. Pour elle comme pour lui : et s’il la reconnaissait malgré son accoutrement ? Non, elle ne pouvait pas jouer les égoïstes. Si elle voulait le voir, elle devait rester à l’extérieur et ne pas céder à la tentation de mettre un pied dans l’établissement. C’était la règle qu’elle s’était fixée quand elle avait décidé de lui « rendre visite » de temps en temps. Et elle s’y tiendrait. Ainsi, condamnée à rester dehors, Sara s’appuya sur un poteau du trottoir, près du Starbucks, et fit mine d’écrire avec son téléphone portable… juste pour pouvoir le regarder sourire, encore et encore… Afin qu’il lui redonne le goût de se battre.
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Joshua Haxton
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MessageSujet: Re: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptyLun 14 Mar 2011 - 13:46

Boire un café n'était pas dans ses habitudes. En général, il évitait toutes les sortes d'addiction humaine, se figurant que celle des Sang Bleu était déjà bien suffisante à elle-seule pour en rajouter une couche, mais il devait admettre que ce n'était pas mauvais du tout. De toute évidence, la caféine n'avait aucun effet sur lui et il n'était pas sujet à une quelconque addiction de cce point de vue-là, néanmoins, il avait jusque là évité d'en faire une habitude.
Toutefois, il devait avouer que trainer dans un café était l'un des meilleurs moyens de se renseigner. Dernièrement, il avait entamé de minutieuses recherches sur les Sang d'Argent et surtout sur les Vautours. Il entendait de plus en plus parler de ce phénomène que le Comité refusait de croire, et il était décidé à en amener la preuve. Pour cela, il devait absolument comprendre le fonctionnement de la chose, une recherche qui s'avérait longue et fastidieuse. A sa connaissance et à celle de ceux qui croyaient en leur existence, telles que Rosa et Drusilla Hamilton, les Vultures n'avaient jamais existé. Il devait donc commencer cette recherche tout seul, sans rien au départ, sans aucun indice. Cela prendrait du temps, il en était conscient, mais il était plus que déterminé à ouvrir les yeux du Comité. Les yeux de son frère, surtout. De sa famille. Il supportait difficilement d'être en désaccord avec eux, et désirait plus que tout renouer des liens. Cependant, il était parfaitement lucide, et savait qu'il serait impossible de renouer des liens tant qu'il ne pourrait amener une preuve de ce qu'il avançait. Ceci expliquait pourquoi il mettait tant de hargne à l'ouvrage. Une chose que Drusilla ne semblait pas encore comprendre mais dans laquelle, il en était certain, elle finirait par l'aider.

Ainsi, il devrait commencer à écrire cette histoire qu'était celle des Vautours. Et pour cela, il devait écouter. Amener un tel sujet sur le tapis n'était pas concevable. Il ne pouvait pas aborder les gens en leur disant simplement : « Bonjour, connaissez-vous un membre de votre famille s'étant transformé en créature dangereuse et assoiffée de sang ? ». Ce genre de choses ne se discutait pas. Pas comme cela. Les humains avaient cela de particulier et de, pour l'instant, assez pratique qu'ils aimaient beaucoup les secrets, surtout quand il s'agissait de cacher le petit côté « sale » d'une famille. Particulièrement dans le milieu dans lequel il baignait. Un milieu aisé, riche, qui n'acceptait aucun défaut et aucune rumeur. Des rumeurs, il y en avait tant et plus, en réalité. Mais voilà, le fait est qu'elles n'étaient jamais prises au sérieux, pour le bien commun. Les riches aimaient colporter des choses sur les autres, mais n'aimaient pas qu'elles soient prouvées. Cela n'apportait rien de bon à personne, aussi les rumeurs restaient-elles des rumeurs. Le retour des Sang d'Argent en était la preuve vivante. Le mensonge avait gagné les Sang Bleu. Ils se noyaient dans la foule avec une aisance particulièrement développée.

Quoi qu'il en soit, Joshua était donc installé dans un café sur Madison Avenue, une des rues les plus fréquentées de Manhattan, celle regorgeant de gens de toutes sortes, des magasins, de cafés. Il avait pris place près de la vitre, se plaisant à regarder les gens passer dans la rue tout en écoutant ce qui se disait autour de lui. Son ouïe était plus que bonne et il n'avait aucune difficulté à saisir les paroles des personnes éloignées de lui, même celles qui étaient à l'autre bout de la pièce. Il avait prit un bloc-notes avec lui, et faisait semblant de noter des choses qu'il voyait à l'extérieur, mais en réalité, il notait ce qu'il entendait, ci et là.
Pour l'instant, rien de transcendant n'était encore apparu. Ses recherches s'avéraient infructueuses, et il commençait légèrement à perdre patience. Rien, dans ce que les gens pouvaient dire dans ce café, n'était intéressant. Rien n'éveillait son attention. Rien qui puisse lui mettre la puce à l'oreille. Alors il se mit à réellement regarder dehors, perdant le fil des conversations.

Une dizaine de minutes plus tard, il s'apprêtait à sortir, rangeant ses affaires, quand une jeune personne attira son attention. Du moins, il pensa qu'elle était jeune, car il ne voyait rien de son physique, outre ses formes et ses vêtements. Cette personne avait attiré son attention car justement, elle était vêtue des pieds à la tête et pas une parcelle de peau ne se laissait entrevoir dans cet accoutrement. Il ne faisait pas particulièrement chaud sur Manhattan ces jours-ci, c'est vrai. Mais il ne faisait pas particulièrement froid non plus et de toute évidence, aujourd'hui, le soleil ne brillait pas. Pourtant, les lunettes de soleil cachaient parfaitement les yeux de la personne.
Ce qui était surtout évident, cela dit, c'était que cette personne observait le café où il se trouvait. Elle était là depuis plusieurs minutes, à présent, appuyée sur un poteau, et venait de sortir son téléphone portable sur lequel elle semblait pianoter... sans aucune attention, relevant la tête régulièrement fixant toujours le même endroit. Josh porta ses yeux sur l'endroit qu'il supposait observé, et tomba sur un groupe d'amis qui riaient ensemble. De plus en plis intrigué, il ramassa les dernières affaires qui trainaient sur la table, et sortit. Il fit mine de rien, partit sur la gauche. Au bout de 2 blocs, cependant, il traversa la rue et repartit en sens inverse, se trouvant maintenant sur le trottoir occupé par l'étrange personne. D'ici deux blocs, il sera à sa hauteur. Il y arriva sans se faire voir, faisant mine de la dépasser, et jeta un œil rapide sur le téléphone. Par une lettre n'avait été tapée. D'ailleurs, l'écran était redevenu noir, inactif.

Il se fit discret, s'appuya de l'autre côté du poteaux légèrement en retrait, et attendit un instant. Il savait qu'il serait vite repéré, mais sur cette avenue, il y avait tant de monde qu'on ne s'étonnait plus des présences proches. C'était monnaie courante.
Au bout de quelques instants, cependant, il se lâcha.


« Si tu craques sur l'un des jeunes garçons là-bas, tu devrais au moins enlever tes lunettes, qu'il te voit. Et approcher un peu plus, aussi. Parce qu'il faut vraiment regarder dehors et être attentif, pour repérer que tu le regarde depuis tout ce temps. Quoi que l'accoutrement n'a rien de discret, malheureusement, il ne saura jamais que c'est toi... ! » dit-il sur un ton amusé, gentiment, espérant que la personne aurait un poil d'humour. Après tout, il ne faisait que lui faire remarquer l'évidence, et voulait simplement l'aider. Il était loin de se douter qu'il avait en face de lui l'objet de son étude, qui lui manquait terriblement pour avancer.
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MessageSujet: Re: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptyMer 6 Avr 2011 - 1:37

La blondinette quitta Shane des yeux et posa son regard sur les autres occupants du café. Certains étaient là entre amis, d’autres buvaient leur boisson chaude seuls, devant un écran d’ordinateur ou le nez plongé dans un bon roman. Sara les enviait ; elle les enviait beaucoup. Ils n’imaginaient pas à quel point leur existence était simple et heureuse, en comparaison de ce qu’elle subissait depuis des mois. L’enfermement, le refus presque total de sociabilisation, la conscience d’être un monstre sanguinaire et de ne rien pouvoir faire pour l’éviter. Il y avait bien un moyen, mais si Sara était une jeune femme forte en tant qu’humaine, elle était devenue lâche après sa transformation. De nombreuses fois, elle avait songé à en finir d’une manière ou d’une autre, pour ne plus avoir à éliminer de pauvres innocents. Elle n’avait jamais été jusqu’au bout, et n’espérait désormais qu’une chose : que quelqu’un, n’importe qui, le fasse à sa place.

Avant, elle était comme tous ces inconnus du Starbucks, elle aussi. Enjouée, pleine d’énergie et d’humour, toujours partante pour aller boire un coup avec les amis après les cours. Elle travaillait assez pour avoir d’excellentes notes, mais ne restait pas coincée sur une dissertation durant des heures non plus. Elle avait besoin de son petit espace, de sa liberté… bien souvent en compagnie de son grand frère. Inséparables. Ils étaient juste inséparables.
Comment avait-il réagi à sa lettre ? Sara, souhaitant protéger son entourage, avait du couper les ponts pour ne pas risquer de les… assassiner par mégarde – elle frissonna à cette pensée. Par conséquent, elle avait surtout du dire au revoir à Shane, comme si, soudainement, elle se fichait de lui et comptait faire sa vie à l’étranger en oubliant tout. Y compris sa famille. La jeune femme ne savait même pas s’il avait essayé de l’appeler, bien que ça ait sûrement été le cas. Aussitôt la missive envoyée, elle avait détruit la carte de son téléphone et changé de numéro. Elle s’était assurée de ne rien laisser qui permette à ses parents ou à Shane de la retrouver. Ils étaient riches, et avaient beaucoup de contacts : ça n’aurait pas été bien difficile. Fort heureusement – pour eux, surtout – leur fille était bien assez maligne pour savoir comment disparaître de la surface de la Terre. Ils la pensaient très loin en plein Paris, alors qu’elle était revenue ici, juste sous leurs yeux. S’ils la faisaient rechercher, jamais ils ne penseraient à New York.

Sara fut sortie de ses tristes pensées par une présence qu’elle sentit bien trop proche, derrière elle. Se retournant afin de voir qui se trouvait à ses côtés, elle aperçut un jeune homme – charmant, au passage – qui esquissait un sourire presque amusé en sa direction. Si elle craquait pour… ? Elle haussa un sourcil derrière ses lunettes de soleil griffées. Au début, Sara se demanda de quoi il se mêlait, et s’apprêtait à l’envoyer balader. Elle se retint toutefois au dernier moment, les lèvres entrouvertes. Visiblement, il ne lui cherchait pas des noises, au contraire. Il y avait… quelque chose de bienveillant qui semblait émaner de lui. De son « vivant », Sara avait toujours eu le coche pour juger les gens dès le premier regard. Elle sentait si quelqu’un était de confiance ou non, gentil ou pas. Parfois, elle se trompait, mais c’était rare. C’était… son truc, voilà tout. Aussi se reprit-elle, et un petit rire sortit de sa gorge.

« Tu n’y es pas du tout ! »
lâcha-t-elle simplement. « C’est beaucoup plus compliqué que ça en a l’air. » Elle ne s’étendit pas sur le sujet. Cet inconnu paraissait peut-être sympathique de prime abord, mais il restait… un inconnu. Elle n’avait pas à se livrer au premier passant qui osait l’aborder, d’autant que ses soucis n’avaient rien à voir avec ceux des humains normaux. Certes, elle se languissait de cette vie laissée derrière elle. Quand elle était encore ouverte et curieuse, qu’engager la conversation avec n’importe qui illuminait ses journées. Toutefois, les choses étaient différentes aujourd’hui, et elle n’avait d’autre choix qu’accepter cette douloureuse vérité. Il était hors de question pour elle de se faire un nouvel ami : il finirait forcément par mourir sous ses crocs. Elle n’avait pas quitté ses proches pour en mettre d’autres en danger ! « Mais, attends… » dit-elle soudain, comme si elle venait de réaliser un truc – ce qui était le cas. « Je t’ai vu, il y a quelques minutes… Tu sors du café. Tu n’étais pas très loin de… de la table, là-bas, » dit-elle en la montrant d’un geste du menton. « Est-ce que tu as entendu leur conversation ? Qu’est-ce qu’ils se disaient ? » Elle se sentait plutôt embarrassée de demander une telle chose, d’autant plus à quelqu’un qu’elle ne connaissait que depuis vingt secondes à tout casser. Mais si elle avait ne serait-ce qu'une chance de savoir alors… elle se devait de la saisir.
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Joshua Haxton
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MessageSujet: Re: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptyMer 20 Avr 2011 - 12:52

Beaucoup de pensées semblaient tourmenter la jeune femme. Il le savait car, curieux comme il était, il ne s'était pas privé pour se frayer un chemin dans son esprit. Le Glom l'aidait à parcourir son cerveau à la recherche d'informations. Cependant, il y avait des imperfections dans cet esprit, des accès restreints ou interdits, une chose que Joshua n'avait que rarement vu auparavant. Cela ne s'appliquait généralement qu'aux personnes ayant un caractère très fort, ou qui avaient le don pour vivre caché, et garder des choses secrètes. Il ne pouvait déterminer avec certitude de quelle catégorie faisait partie la jeune femme, mais il était certain d'une chose : elle était douée pour le mensonge, tout comme lui, et avait, semblait-il, beaucoup de secrets. Cela la rendait particulièrement intéressante. Josh était une vraie fouine, dans son genre, rien ne lui résistait généralement et il détestait ne pas savoir quelque chose qu'il souhaitait connaître. Ainsi, l'esprit de cette jeune femme l'avait tout de suite attiré, parce qu'il sentait là une sorte de défi à relever. Et puis, la voir là, en face de ce café, à espionner comme si personne n'allait la remarquer.
Il avait songé qu'elle était amoureuse du jeune homme qu'elle espionnait, car elle lui avait écrit une lettre. Il ne parvenait pas à avoir accès aux autres souvenirs qui impliquaient le jeune homme, mais il y parviendrait. Toutefois, il crut comprendre en voyant la jeune femme lever les sourcils qu'il faisait fausse route. Elle avait plutôt l'air surprise de trouver quelqu'un derrière elle, qui en plus la soupçonnait d'avoir le béguin pour un mec dans un café, qu'elle n'osait pas approcher.

Joshua voulait vraiment en savoir plus. Il ne savait pas ce qui le poussait toujours à vouloir chercher plus loin. Dans sa vie présente et dans toutes les précédentes, cela lui avait toujours amené des ennuis, à un moment ou à un autre. Josh se souvenait parfaitement pourquoi aujourd'hui, il n'avait plus de contact avec sa famille. Il avait été curieux, il avait compris que le retour des Sang d'Argent était possible, que cela coïncidait parfaitement avec les diverses actualités, que c'était réel et il n'avait plus jamais pu se défaire de cette idée. Pas plus que de celle des Vautours. Il était persuadé de tout cela à cause de sa curiosité maladive, et par sa faute, il avait dû renoncer à sa famille qui ne pensait pas comme lui. Il aurait pu céder. Il aurait pu abdiquer et reconnaitre qu'il s'était trompé, même si cela était faux. Il aurait pu se ranger à la volonté de ses proches. Mais sa curiosité l'avait emmené tellement loin dans ses valeurs et ses croyances que désormais il lui était impossible de vivre en se mentant à lui-même. D'autant plus que ses proches étaient en danger, tout comme lui et comme les autres personnes qu'il aimait. Quel genre de personne aurait-il été s'il avait abandonné ? S'il avait renoncé ? Jouant l'autruche et niant le danger qui les entoure chaque jour ? S'il avait tenu tête à tous ceux qu'il aimait, c'était pour les protéger du danger. Il voulait être attentif et préparé. Lorsque le jour viendrait, il serait là pour les sauver, eux qui pensaient être en sécurité.

Revenant à la jeune femme, il la vit entrouvrir la bouche, et elle finit par rire, alors qu'il était certain qu'elle s'était apprêtée à le remballer dans son joli paquet cadeau. Elle le remit tout de même à sa place en lui disant qu'il n'y était pas, et que sa relation avec ce jeune homme était bien plus compliquée qu'elle n'en avait l'air. Josh sourit, amusé et surtout titillé. Il voulait savoir. Il était déterminé à savoir !
La jeune femme se perdit à nouveau dans ses pensées, mais elles restaient obscures pour Joshua qui posa alors son regard sur les jeunes gens dans le café. Il tenta de voir à quoi ils songeaient, mais rien ne venait concorder avec les dires de la jeune femme à ses côtés. Leurs pensées actuelles n'avaient rien à voir avec les filles, et la garçon qu'elle avait regardé en particulier était tout ce qu'il y avait de plus sage. En tout cas, en ce qui la concernait elle.
Ses yeux retournèrent sur le visage caché de la jeune femme lorsqu'elle lui posa une question, ou plutôt lorsqu'elle affirma qu'il était dans le café juste avant de l'avoir rejointe. Elle lui dit qu'elle l'avait vu, qu'il n'était pas loin de la table du jeune qui l'intéressait, et à sa grande surprise, sans crier gare, elle lui demanda ce dont ils parlaient entre eux. Joshua laissa échapper un rire sonore. Il fourra ses mains dans ses poches, tourna un peu autour d'elle, toujours doté de ce sourire qui signifiait que c'était lui qui menait largement la conversation. Elle venait de lui demander un service, c'était elle qui était demandeuse, et il aimait beaucoup avoir ce genre de contrôle. Sourire assuré aux lèvres, donc, il se fixa enfin devant elle, leva la tête et la regarda droit dans les lunettes de soleil.


« Plus compliqué, hein ? Et si tu commençais par m'expliquer ces complications ? Après, peut-être que je pourrai te dire ce qu'ils se disaient. »

Bluffait-il ? Oui, largement. Il n'était pas du genre à se servir des gens comme ça. Mais elle l'amusait, il devait le reconnaitre, et elle était une proie si facile, maintenant qu'elle voulait un service. Baissant les yeux pour regarder le bout de ses chaussures pendant quelques secondes, il releva la tête pour regarder les jeunes gens dans le café.

« J'étais plongé dans mes recherches, je n'ai pas vraiment écouté ce qu'ils disaient. J'étais plus absorbé par la jeune femme appuyée sur un poteau qui faisait semblant de tapoter sur son téléphone. Mais pour ce que je m'en souviens... ils parlaient comme des étudiants, des cours, de la sortie d'hier soir, de la dernière fille qu'ils ont eu dans leur lit – ce n'était pas toi, ça j'en suis sûr. »

Se retournant à nouveau vers elle, il affichait un petit sourire coquin et lui fit un clin d'œil, qui se voulait complice. Il avait juste envie de l'embêter un peu. Rien de bien méchant.

« Je suis intrigué. Qu'est-ce qui peut pousser une jeune femme à se camoufler de la sorte alors qu'il fait plutôt bon – et c'est plutôt rare en ce moment – à venir se coller à un poteau probablement dégoûtant, à se faire si discrète, et à regarder un jeune homme qu'elle dit ne pas aimer sans jamais l'approcher ? Désolé, je suis de nature curieuse... un peu comme toi, en fait. »

Soudain, une idée peu brillante lui vint en tête. Elle avait songé à une certaine lettre qu'elle lui avait envoyée. Et il était plutôt doué en mensonge... même très doué.

« A moins que tu sois l'auteur de la lettre qu'il a reçue ? » lança-t-il alors, innocemment, observant avec attention la réaction de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptyDim 24 Avr 2011 - 0:09

Comment les choses avaient-elle pu si mal tourner, et en un temps si restreint ? Bien souvent, lors de ces journées où elle restait enfermée dans son petit appartement délabré à ruminer sa situation, Sara se demandait ce qu’elle avait fait de mal pour mériter un tel châtiment. Etait-ce si répréhensible de vouloir profiter de sa jeunesse et de l’argent de sa famille ? De faire la fête avec ses amis et de se rendre dans des clubs branchés ? Elle aimait s’amuser, mais elle n’était pas superficielle ni méchante. Sara ne s’était jamais attaquée aux plus pauvres que les Miller ni à ceux qui avaient moins de caractère. Au contraire, lors de sa période humaine, Sara était une jeune femme adorable qui n’hésitait pas à adresser la parole à chaque élève de Duchesne, puis de l’université qu’elle fréquentait. Si certains de ses proches lui reprochaient sa trop grande gentillesse, elle n’en avait que faire. Elle estimait que tout un chacun avait sa chance, et qu’elle ne valait pas mieux que les autres sous prétexte que son compte en banque possédait plus de zéros. Alors pourquoi ?

Aujourd’hui, elle se retrouvait emprisonnée de ce qu’elle était devenue. Elle avait l’impression de manquer d’air, que son propre corps se contractait afin de l’étouffer. Comme si la partie encore humaine d’elle-même était consciente mais ne pouvait pas agir pour se libérer. Elle avait beau se secouer aussi fort que possible, et avoir toute la bonne volonté du monde… Le monstre gagnait toujours, et c’était précisément pour ça que Sara avait coupé les ponts avec son entourage. Si encore elle était capable de le retenir… Mais non. Quand son esprit décidait que les êtres humains n’étaient rien d’autre que des casse-croûtes sur pattes, elle ne pouvait plus rien faire. A cet instant, elle avait déjà perdu le contrôle et ne pouvait même plus s’enfuir pour protéger les innocents qui allaient mourir sous ses dents aiguisées. Au contraire, elle s’avançait lentement, tel un prédateur qui traque sa proie, avant de se jeter au cou de sa victime et de le vider complètement. Laissant un cadavre derrière elle. Encore inconsciente que lorsque le monstre s’endormirait à nouveau, le visage horrifié de son dernier repas la hanterait jusqu’à la fin de ses jours. Mais ses jours… justement… Avaient-ils une fin ? La croyance populaire voulait que ce qu’elle était – un vampire – soit immortel. Etait-elle condamnée à ne pas vieillir, et à tuer de cette façon éternellement ? La réponse à cette question lui faisait terriblement peur, alors souvent, elle éludait le problème, se disant qu’elle se pencherait dessus en temps et en heure.

Et voilà à quoi elle était réduite, maintenant. A une créature à la fois meurtrière et effrayée, obligée d'interroger un inconnu dans la rue pour avoir des nouvelles de son frère. Elle espérait simplement que le jeune homme en question ne trouverait pas cela trop bizarre. Oh, il aurait tous les droits de ne pas lui révéler ce qu’il avait pu entendre de la conversation, jugeant cette blondinette bien dissimulée trop étrange pour être honnête. Mais au contraire, il joua de la situation et, en quelque sorte, la soumit à du chantage : si elle lui racontait son histoire, alors il lui dirait tout. Sara fronça les sourcils derrière ses lunettes de soleil. Qu’essayait-il de faire ? Non, il en était hors de question ! Mais peu à peu, sa conviction s’effaça. Et si… et si lui donner un ou deux détails sans grande importance lui suffisait pour qu’il révèle ce qu’il savait ? Sara avait-elle vraiment le choix ? Pouvait-elle passer à côté d’une telle opportunité ? Cette dernière ne se représenterait sûrement pas dans l’immédiat, si elle se représentait un jour.

« Je n’ai plus le droit de le voir, » lâcha-t-elle alors, beaucoup de tristesse transparaissant dans sa voix. « Mais je ne dirais rien de plus. C’est personnel. » L’inconnu lui expliqua alors qu’il n’avait pas vraiment entendu quelque chose de significatif, et elle leva les yeux au ciel quand il la mentionna, elle, pauvre jeune femme faisant mine de taper un texto pour pouvoir observer l'être aimé dont elle ne pouvait s’approcher. Sara fut néanmoins heureuse – sous réserve qu’il ne la menait pas en bateau – d’apprendre que son frère aîné allait bien. Parler des cours, des soirées et des filles, c’était tout ce qui devait le préoccuper pour le moment. Il était jeune, encore étudiant et plein de vie. A cette pensée, la blondinette esquissa un petit sourire nostalgique. Puis, l’inconnu se tourna vers elle et lui posa de nouvelles questions. Oui, curieux, ça il l’était ! Mais à sa place, aurait-elle réagi autrement ? Probablement pas. Sara garda toutefois le silence, le regard posé sur son frère. Elle ne voulait pas répondre, elle ne le pouvait pas ! Elle se voyait mal annoncer à ce jeune homme que quelques mois plus tôt, on l’avait transformée en créature assoiffée de sang et que c’était pour ça, qu’elle refusait de voir sa famille. Bien sûr qu’elle aimait Shane. Et elle n’avait pas envie de le tuer. Elle ne s’en remettrait pas. Jamais.

Sara ne bougeait pas, se disant qu’à un moment où un autre, cet inconnu un peu trop fouineur déciderait de lui dire au revoir et de s’en aller, comme s’ils ne s’étaient jamais rencontrés. Mais au contraire, il lâcha quelque chose qui donna immédiatement des frissons à Sara. Quoi ? Comment pouvait-il savoir ? Elle ne voyait qu’une raison : Shane avait parlé de la lettre au Starbucks et il avait entendu. Qu’avait-il bien pu dire à ses amis concernant cette missive ? Que sa sœur l’avait lâchement abandonné, ne lui envoyant que quelques mots sur un bout de papier en guise d’au revoir ? Quoi d’autre ? Sara se retourna vivement vers son interlocuteur et prit une voix beaucoup plus déterminée. « Tu ne m’as pas tout dit, n’est-ce pas ? Tu l’as entendu parler de cette lettre à l’intérieur ! Qu’est-ce qu’il en a dit ? Il faut que tu m’en parles ! Je dois savoir ! » Réalisant qu’elle s’énervait un peu trop vite et qu’elle était sensée ne pas attirer l’attention sur elle, Sara se tut et ferma les yeux un instant afin de faire redescendre la pression. Elle ne voulait pas risquer de faire venir le monstre en elle. Elle ne savait pas encore très bien comment cela fonctionnait, et avait peur que l’agacement ne l’attire plus vite que prévu.

Une fois calmée, elle regarda de nouveau l’inconnu qui lui faisait face et parla d’une voix beaucoup plus posée. « Ecoute, tu ne peux pas comprendre et je te préviens tout de suite, je n’ai aucunement l’intention de te dire quoi que ce soit sur cette histoire. Comme je l’ai dit, c’est personnel et je n’ai pas à m’étaler là-dessus face à quelqu’un que je connais depuis cinq minutes seulement. Mais sache juste que si tu décides de me raconter ce que tu as entendu, tu n’imagines pas à quel point ça m’aidera. N’est-ce pas suffisant pour que tu acceptes ? » Et, comme si cela pouvait avoir son poids dans la balance, elle ajouta simplement. « Au fait, je m’appelle Sara. » Elle ne prenait pas beaucoup de risques, il y avait beaucoup de Sara(h) à New York, d’autant plus qu’il ne lui disait rien : il n’était pas une connaissance ni un ami des Miller et ne risquait donc pas de la reconnaître d’une façon ou d’une autre. Tant mieux, parce qu’en cet instant précis, elle avait réellement besoin de son soutien, à un point dont il n'avait probablement aucune idée.
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Joshua Haxton
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MessageSujet: Re: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptySam 30 Avr 2011 - 9:55

Au premier abord, la jeune femme ne sembla pas enchantée par la tournure que prenait la conversation. Son froncement de sourcils était là pour en témoigner. Elle n'avait apparemment pas envie de dire pourquoi elle se tenait à une trentaine de mètres de ce jeune homme qu'elle fixait comme s'il risquait de disparaitre sous ses yeux. Elle était vraisemblablement déterminée à garder ses petits secrets tout en voulant en savoir plus sur ce qu'ils disaient, sans jamais rien dire d'elle. Ce qui, il fallait l'avouer, n'était pas du tout du goût de Joshua. Il avait envie de savoir, c'était presque comme un besoin. Une nécessité. Il devait savoir, cette envie, ce désir étaient tellement forts qu'ils le bouffaient presque de l'intérieur. Cette démangeaison ne le lâcherait que lorsqu'il saurait, et il avait plus d'une arme dans son sac pour parvenir à ses fins. Le mensonge, la manipulation, tout ça n'avait jamais été un problème pour Joshua si cela pouvait l'aider à obtenir ce qu'il voulait. La plupart du temps, il restait correct, mais s'il le devait, il n'hésitait que rarement à aller plus loin.

Finalement, elle obtempéra, et lui révéla qu'elle n'avait plus le droit de voir l'homme du café. La tristesse dans sa voix était facilement palpable, et Josh devina qu'elle devait énormément souffrir de cette situation. Elle lui fit comprendre qu'elle ne lui dirait rien de plus, affirmant que c'était personnel, et Josh eut un petit haussement de sourcil. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui mette des limites, cela ne lui allait pas. Il n'aimait pas ça. Parfois, il pouvait se montrer enfant gâté, à l'instar de son lien, celle qui partageait sa vie. Et aujourd'hui, il n'appréciait pas qu'une simple humaine le remette à sa place comme ça. Cependant, il ne dit rien sur le moment et laissa passer, mettant un temps avant de prendre la parole. Puis il se décida et lui révéla des choses peu palpitantes mais qui semblaient néanmoins faire le bonheur de la jeune femme.
Puis, une volée de questions s'enchainèrent, traversant la barrière des lèvres du vampire qui avait toujours ce désir impérieux de savoir. Son petit tour de passe-passe fit son effet lorsqu'il ajouta sa dernière phrase, frappant là où, apparemment, le bas blessait. Elle n'avait rien dit jusque là, n'avait pas bougé, mais lorsqu'il avait parlé de la lettre... elle avait frissonné, elle s'était tournée brusquement vers lui et son intérêt tout comme sa détermination étaient réapparus.

Elle lui dit qu'il n'avait pas tout dit, que l'homme avait dû parler de la lettre à l'intérieur, et comme prévu elle voulait savoir ce qu'il en avait dit. Elle était dans tous ses états et elle dut s'en rendre compte elle-même car elle ferma un instant les yeux pour essayer de se calmer. Josh ne répondit pas, la regardant, et s'appuya de son épaule sur le poteau à leurs côtés. Il fixa ses pieds un instant, le sourire qu'il avait aux lèvres devait disparaitre avant qu'elle ne refasse surface. Si Drusilla était là, elle se moquerait sûrement de lui en disant qu'il faisait un piètre menteur, alors qu'il était l'un des meilleurs. Mais c'est vrai que quand il s'amusait, il avait parfois du mal à garder son sérieux. Qu'il fasse du mal à cette jeune femme en lui donnant de faux espoirs ne lui venait même pas à l'esprit. Ce petit côté égoïste était souvent partenaire avec son côté mensonger. Il devait avouer que c'était bon et amusant de contrôler ainsi une situation qu'il avait lui-même créée. Il aimait ressentir ce pouvoir d'être un Sang Bleu. Ses intentions n'étaient pas mauvaises, mais il ne prêtait pas attention à ce qu'elles soient bonnes.

Il releva le visage, sérieux, lorsque la jeune femme lui expliqua qu'il ne pouvait pas comprendre cette histoire mais qu'elle était importante. Elle était décidée à ne pas lui révéler ce qu'il voulait savoir, elle disait que c'était personnel et qu'elle n'allait pas étaler sa vie devant quelqu'un qu'elle connaissait depuis cinq minutes. Elle tenta enfin de le faire parler en disant qu'il l'aiderait beaucoup s'il lui racontait ce qu'il savait, et après une petite seconde de silence, comme pour faire pencher la balance, elle ajouta qu'elle s'appelait Sara. Joshua tourna la tête vers le café, plissa les yeux d'une manière que seul lui pouvait faire, sembla réfléchir un instant, puis se retourna vers elle.


« C'est dommage, que tu ne veuilles rien me dire. Tout comme toi, je suis particulièrement curieux, et j'adore entendre les histoires des gens. Plus elles sont tragiques et plus elles sont intéressantes. C'est sans doute une déformation professionnelle... je suis journaliste. »

Il n'avait pas envie d'aller plus loin tout de suite, il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que cette jeune femme avait quelque chose d'important à cacher et en tant que Sang Bleu et journaliste, il était déterminé à savoir de quoi il s'agissait. Cette petite curiosité s'était finalement transformée en défi pour lui et il avait bien l'intention de le relever. Elle ne savait sans doute pas à quel point. Elle ignorait aussi jusqu'où il était capable d'aller pour obtenir ce qu'il voulait quand il l'avait décidé.

« Je m'appelle Joshua Haxton. Tu as sans doute entendu parler de ma famille à l'une ou l'autre occasion. C'est une famille influente. Que je ne fréquente plus, d'ailleurs... tu n'es pas la seule à ne plus avoir droit à certaines visites... » lâcha-t-il avec habileté, sans toutefois mentir sur ce point. Ils avaient plus en commun qu'elle ne pouvait le croire. « Bien. Et si nous nous donnions rendez-vous dans un café moins fréquenté d'ici quelques jours ? Tu me connaitrais depuis plus longtemps, à ce moment-là, et peut-être que toi comme moi, nous serons plus à l'aise pour nous confier ? Après tout, qui me dit que tu n'es pas ce tueur en série qui fait des ravages en ville, et que tu n'es pas en train de préparer ta victime suivante ? Ce jeune homme, tu ne le connais peut-être même pas ! »

Sortant un paquet de cigarettes de sa poche, il agrippa l'une d'elle, rangea le paquet et alluma le bâtonnet qu'il avait désormais en bouche. Après avoir tiré une ou deux bouffées, il l'observa malicieusement. Il la faisait marcher. Selon sa réaction, il adapterait la sienne. Mais elle ne serait pas la seule à fixer des règles.
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MessageSujet: Re: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptyLun 16 Mai 2011 - 22:19

En quelques mois seulement, la pauvre jeune femme était tombée bien bas. On lui avait fait goûter au Paradis et maintenant elle se retrouvait seule dans un véritable Enfer dont elle ne pouvait s’échapper. Sara en était même réduite à harceler un inconnu pour avoir ne serait-ce qu’une phrase de la conversation qui se déroulait entre son frère et ses amis au Starbucks. Elle avait l’impression d’avoir été jetée dans un gouffre sans fond, et elle avait beau se débattre pour remonter, rien n’y faisait. Séparée de ses proches, devenue une meurtrière sans cœur, elle n’avait plus rien de l’ancienne Sara Miller. Même ses traits avaient changé, pour devenir plus tirés, plus durs aussi. A l’image de son existence.

Elle aurait aimé pouvoir tourner le dos à cet inconnu et s’en aller sans plus de cérémonie. Seulement elle ne le pouvait pas. La blondinette sentait que quelque chose la retenait ici, comme si une entité invisible la forçait à ne pas abréger la conversation, mais au contraire à insister pour avoir ce qu’elle désirait : des nouvelles de son aîné. Elle ne mentait pas quand elle disait que cela lui était vital. Sara ne continuait d’avancer que parce qu’elle avait encore un mince espoir de retrouver sa vie d’avant. Et si ce dont elle était atteinte pouvait se soigner d’une façon ou d’une autre ? Et si on pouvait… guérir le vampirisme ? Oui, elle aimait le croire, car pour l’heure personne ne lui avait encore affirmé le contraire. Personne. Elle voulait retrouver Matthew, non seulement pour qu’il paie, mais également pour en apprendre plus sa nouvelle nature. Et, parfois, bien qu’elle soit athée et devenue une créature sombre, elle priait pour qu’il lui annonce l’existence d’un remède. Un espoir, un mince espoir vivait encore en Sara… Mais pour combien de temps encore ?

Ainsi, elle écouta attentivement son interlocuteur, les pieds fermement plantés au sol, dans l’incapacité de partir. Il expliqua être curieux, trait qui lui était bien utile pour son métier de journaliste. Enfin, il lui donnait un petit quelque chose de sa personne ! Cela signifiait-il qu’il cèderait ? Peut-être qu’au bout d’une poignée de minutes de conversation, il réaliserait que sa demande était déplacée et se contenterait de reparler de la lettre. La lettre, oui… Il n’y avait qu’une seule raison pour laquelle il était au courant : il avait entendu Shane en parler dans le café. Mais qu’avait-il bien pu mentionner ? Tous ses amis étaient là ! Sara était étonnée que son frère discute si ouvertement du départ de sa sœur à chacun d’entre eux. Elle avait pensé qu’il garderait cela entre lui et son meilleur ami à qui il ne cachait rien… Ce comportement l’étonnait un peu, toutefois Sara devait bien admettre qu’il n’y avait aucune autre explication.

Le jeune homme se présenta finalement comme étant Joshua Haxton, et rien que le nom fit presque sursauter la blondinette. Bien sûr qu’elle connaissait cette famille. Les Miller étaient également influents à New York et elle était certaine que si elle prononçait son propre patronyme, Joshua aurait la puce à l’oreille. Le départ de Sara avait fait sensation dans quelques journaux à scandale. Il pouvait être passé à côté, mais elle n’avait pas envie de tenter le diable. Pour faire suite à la conversation, sa nouvelle connaissance expliqua que lui non plus ne fréquentait plus réellement sa famille, et la curiosité de Sara fut aussitôt titillée. Alors, il pouvait peut-être la comprendre un peu ? D’après ses dires, ce n’était pas de son fait néanmoins, il ne semblait pas avoir choisi de quitter ses proches, mais y avait été contraint. La situation restait la même… Ce qui eut le don de réchauffer quelque peu le cœur mal en point de la jeune femme.

Joshua lui proposa de la retrouver d’ici quelques jours dans un café, comme si leur seconde rencontre allait délier sa langue et la faire parler de son existence, de ses secrets. Elle esquissa un petit sourire : il savait manipuler son monde… Afin de montrer que son point de vue était le bon, il fit mine de la soupçonner de meurtre. Sara sentit un frisson remonter le long de son échine mais tenta de garder une expression et une posture impassibles. Il ne devait en aucun cas comprendre à quel point il était proche de la vérité, lui qui pensait avoir fait de l’humour.

« D’accord. » dit-elle soudainement, après avoir laissé le silence s’installer entre eux – Joshua en avait profité pour allumer une cigarette. D’ordinaire, elle détestait l’odeur du tabac et aurait fait la grimace en s’éloignant. Mais depuis qu’elle était devenue… ça, avoir un fumeur à ses côtés semblait ne plus la déranger du tout. « D’accord… » répéta-t-elle plus doucement, comme pour se convaincre elle-même qu’elle avait accepté l’offre de Joshua. Après tout, ça ne lui coûtait rien de dire oui. Bien sûr, Sara n’avait pas du tout l’intention de lui révéler quoi que ce soit sur elle, cependant il ne pouvait pas s’en douter pour le moment. Lorsque le fameux jour viendrait, il lui suffirait d’inventer une histoire pour justifier la séparation d’avec sa famille ou… lui poser un lapin. Etait-elle prête à attendre pour connaître la vérité ? Pire, était-elle prête à faire une croix dessus afin de protéger sa condition ? « Je ne veux pas sembler désespérée, mais… Si toi aussi tu es séparé de ta famille contre ta volonté, alors tu peux sans aucun doute me comprendre. Je veux bien attendre qu’on se revoie pour discuter un peu plus ouvertement, seulement… » Elle se tourna vers lui et plongea ses yeux dans les siens. « Il faut que je sache, maintenant. » Sara n’avait pas besoin de détailler, il savait déjà à quoi elle faisait allusion. Soutenant son regard, elle soupira. S’il refusait… Elle n’était pas sûre de survivre. Son frère avait parlé d’elle… Il ne l’avait pas oubliée… Afin de raviver cette flamme d’espoir, la jeune femme avait besoin d’entendre les mots qu’il avait prononcés. Sinon, elle risquait fort de s’éteindre. A jamais.
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MessageSujet: Re: A hand to take hold of the scene.   A hand to take hold of the scene. EmptyMar 24 Mai 2011 - 22:32

Le silence s'installait entre eux. Il lui avait fait une proposition, après l'avoir soupçonnée de meurtrière. Heureusement pour elle, il avait cessé d'utiliser le glom à ce moment-là, où il aurait vite compris à qui il avait affaire. Car si la jeune femme avait une certaine capacité à cacher des informations probablement sans le savoir, l'émotion dans ce cas-ci aurait été si forte que Josh n'aurait pas pu passer à côté, si seulement il avait pris la peine de chercher.
Mais il n'en était rien. Il avait simplement voulu discuter et en savoir plus sur elle tout en l'enquiquinant avec un certain plaisir. Et cela fonctionnait plutôt bien, jusque là. Elle entrait dans son jeu et était incapable de savoir qu'il mentait à propos de la lettre. Cette information, il ne la détenait pas de son frère, mais tout droit d'elle-même. Il s'amusait beaucoup, il devait l'avouer, mais ignorait encore le mal qu'il pourrait lui faire si elle apprenait qu'il mentait. Cela dit, il n'était pas le seul à mentir dans l'histoire, et son mensonge à elle était tout aussi gros, et portait d'aussi lourdes conséquences que le sien.

Il avait allumé une cigarette tandis qu'elle semblait réfléchir. Et sans plus prévenir, elle finit par accepter sa proposition, à son grand étonnement il devait l'avouer. Car la jeune femme semblait plutôt têtue et obstinée, et pas prête à en révéler plus sur sa personne. Pourtant, elle semblait vouloir savoir plus que tout et répéta son acceptation sur un ton qui semblait vouloir la convaincre elle.
Le silence s'installa de nouveau, tandis que Josh souriait, satisfait. L'idée de faire de cette jeune femme l'une de ses familières devenait de plus en plus insistante, maintenant qu'il savait qu'elle n'était pas une Sang Bleu. Elle était séduisante et surtout très intrigante. Ses secrets le titillaient, et il pourrait tout savoir si seulement il goûtait à son sang. Il se sentit devenir presque sauvage à cette idée mais fort heureusement, il savait parfaitement se contenir, contrairement à elle.

Il posa son regard à nouveau sur elle lorsqu'elle reprit la parole, elle disait qu'il devait la comprendre, puisqu'il vivait la même chose qu'elle, et elle disait aussi accepter de le revoir, mais elle voulait savoir tout de suite. Joshua prit quelques secondes pour réfléchir. Il aimait mentir et il était curieux. Mais il n'était pas sans coeur et il était évident que cette jeune femme souffrait énormément de la séparation qu'elle avait avec l'homme dans le café. Il ignorait cependant qu'il s'agissait de son frère, et il aurait sans doute eu plus de compréhension s'il l'avait su. Lui aussi était séparé de son frère et il savait le mal que cela faisait...


« Je ne sais pas qui tu es » finit-il par dire. « Je ne connais même pas ton nom. Et je devrais te faire confiance, te dire ce que ce jeune homme racontait à son entourage, alors que tu me dis toi-même ne plus avoir le droit de le voir. Pour quelle raison ? Tu l'as agressé et tu as été condamnée à une distance sécuritaire ? Je ne peux pas t'aider, si tu ne m'en dis pas un peu plus. Je ne te demande pas de me raconter ta vie ou tes secrets. Mais donne-moi une bonne raison de te donner ce que tu veux, et alors on pourra parler. »

Pour cette fois, il avait été totalement sérieux. Il ne jouait pas. Il voulait bien l'aider, mais elle devait lui donner plus d'éléments que cela. Même si son aide était basée sur un mensonge, cette lettre existait plus que probablement, et il sentait qu'il pourrait réellement l'aider, en se servant de ses pouvoirs. S'il le fallait, il retournerait auprès du jeune homme pour entendre ses pensées, il aiderait cette jeune personne. Il la voyait en réelle détresse et n'était pas assez curieux pour en jouer davantage. Mais suffisamment pour avoir sa part du gâteau et avancer sans faire plus de mal que de bien...
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