Masquerade
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Forum inspiré de la Saga des Vampires de Manhattan
 
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 « All I want is to be in this world »

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Alana Huppert
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MessageSujet: « All I want is to be in this world »   « All I want is to be in this world » EmptyJeu 24 Mar 2011 - 13:24

« All I want is to be in this world » Ed0z7 « All I want is to be in this world » Invhau
© Lipstick & Datura

« All I want is to be in this world »
feat. Peachy Condera & Alana Huppert


Encore une de ces soirées où elle revenait déçue. Où tout avait basculé d'une manière qu'elle n'avait pas envisagée. Elle aurait tant voulu, pour une fois, qu'il la laisse entrer dans son monde, qu'il lui donne une chance d'être autre chose que son repas du soir. Elle voulait être bien plus que cela pour lui. Elle voulait être quelqu'un. Quelqu'un qui compte. Il comptait tant pour elle.

Pourtant, tout avait bien commencé. La veille, il lui avait dit que le lendemain, il l'emmènerait dans un coin branché de la ville. En tant que Sang Bleu, il avait accès à pas mal de choses. Les Sang Bleu vivaient toujours parmi des familles de renom, riches, connues et réputées. Respectées également dans le monde de la haute société. Un monde dont, vraisemblablement, Alana ne faisait pas partie. Ainsi, grâce à son statut de riche, il pouvait profiter d'accès à des endroits très branchés, dont l'entrée était strictement réservée aux VIP, ou lui offrir des choses auxquelles elle n'aurait jamais osé rêver, comme des restaurants hors de prix et des boutiques qu'elle n'avait même jamais regardé.
C'est donc en début d'après-midi qu'il était venu la chercher, lui ayant promis de l'emmener faire les boutiques pour lui acheter l'une de ses robes qu'on ne met généralement qu'une fois dans sa vie, tant son prix est brûlant sur la peau, et tant l'on ose à peine y bouger dedans de peur de la froisser. Ils avaient fait pas moins de cinq boutiques de grand luxe, non qu'Alana soit à ce point difficile, mais parce que Monsieur Jayden Haxton souhaitait que sa familière soit radieuse. Et il lui avait fallu cinq boutiques pour enfin trouver son bonheur. Il était pire qu'une fille, en vérité ! Elle s'était trouvée belle dans toutes les robes qu'elle avait essayé, mais il avait toujours trouvé un défaut, jusqu'à cette robe d'un bleu profond, incrustée de poussière de diamant, ruisselant sur ses formes généreuses et plongeant loin dans son décolté. Elle n'était pas forcément à l'aise dans cette tenue, mais Jay avait insisté et avait-elle jamais réussi à lui résister ? Ainsi, elle avait sagement enfilé sa robe en se préparant en début de soirée, s'était maquillée, coiffée, et avait attendu son prince charmant qui était venu la rechercher pile à l'heure. Il avait lui aussi fait un effort, vêtu d'un costume trois pièces qui lui donnait une allure élégante et sexy. Elle craquait littéralement, à chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui, mais ce soir elle l'avait trouvé particulièrement attirant.
Il l'avait alors emmenée dans un restaurant dont elle ne connaissait que le nom. On y servait généralement plus de cinq plats par repas, des assiettes toujours peu remplies afin d'en savourer chaque met à sa juste valeur. Rien que tous les deux, elle avait profité de ce moment comme jamais, et elle avait espéré que cette soirée continuerait sur sa lancée, qu'ils auraient la nuit devant eux, enfin. Car, Jayden avait cela de particulier qu'il avait fait d'Alana sa familière et la traitait comme une petite amie, mais leur relation n'avait jamais été plus loin que les baisers et les flirts poussés. Pourtant, les occasions d'aller plus loin et de rendre leur relation plus intime n'avaient pas manqué. Ils étaient suffisamment proches, d'ailleurs, pour en arriver là. D'aussi loin qu'elle savait, elle était l'une de ses plus proches familières. Pourtant, il n'avait jamais voulu coucher avec elle. Elle n'avait pas brusqué les choses, au début, désirant que cette relation soit basée sur autre chose, mais au bout de quelques temps, elle l'avait vraiment désiré et, puisqu'il ne se décidait pas, elle avait tenté de faire le premier pas. A sa grande surprise, il n'avait pas sauté à pieds joints sur l'occasion. Que du contraire. Il s'était montré délicat pour la repousser et avait établi des limites qu'il souhaitait ne pas dépasser. Était-ce le cas avec toutes ses familières, elle l'ignorait, mais elle l'espérait, car elle supportait déjà difficilement de le partager, si elle devait en plus avoir de la concurrence sur le plan intime, elle risquait de vouloir abandonner la bataille.
Quoi qu'il en soit, après leur dîner en tête-à-tête, il lui avait proposé de l'emmener dans un club classe et branché. Si l'idée ne l'avait pas enchantée de premier abord, puisqu'elle s'imaginait une toute autre fin, elle changea d'avis en voyant l'endroit et surtout en constatant qu'il avait toujours bien l'intention de finir la soirée avec elle. Ils avaient bu ensemble, avaient dansé ensemble de manière langoureuse, ils étaient dans une humeur parfaite pour la suite. Mais lorsqu'elle avait voulu accélérer les choses, le mener là où elle le souhaitait depuis si longtemps, il s'était à nouveau fermé comme une huître. Comme s'il avait peur. Ou comme s'il ne la désirait vraiment pas. Elle ne savait pas quelle était la pire des solutions.

Ils dansaient, corps contre corps, joue contre joue, et naturellement, elle avait commencé à l'embrasser, à se faire plus tendre, plus douce. Ses mains étaient passées sous sa chemise légèrement sortie de son pantalon après plusieurs danses endiablées, et Jay l'avait serrée contre lui. Ils s'étaient embrassés, et comme à son habitude, il avait glissé ses lèvres sur son cou. Ses crocs étaient venus flirter avec sa chair, mais il ne l'avait bien sûr pas mordue, pas en public. Néanmoins, cela les avait émoustillés tous les deux. Leur relation avait pour point d'attache que la jeune femme le laissait boire son sang, et à chaque fois, cela les liait d'une manière unique. Ils ne restaient jamais insensibles à ce lien. Même quand ils ne faisaient que l'effleurer.
Elle s'était alors rapprochée lui, ne tenant plus, voulant qu'il soit à elle comme elle était à lui.


« On devrait rentrer... on ne peut rien faire ici... » avait-elle murmuré à son oreille, sous-entendant non seulement la morsure, mais bien plus encore, il le savait tout comme elle. Elle n'avait pas eu besoin d'en dire plus pour qu'il se braque. Elle l'avait senti se tendre sous ses mains, et il s'était légèrement reculé.

« Lana... tu sais bien que ce n'est pas comme ça. Je ne peux pas te donner ce que tu veux. »

C'était le comble, n'est-ce pas ? Un garçon qui disait à une fille qui se donnait franchement à lui qu'il ne pouvait pas ! Dans quel siècle vivait-il exactement ? Tout s'était pourtant bien passé, et ce soir elle avait vraiment espéré qu'il avait fait tout cela pour une occasion spéciale. Pour cette occasion spéciale. Cela l'avait mise hors d'elle. Le repoussant complètement, elle ne pouvait plus rester ici une minute de plus.

« Tu sais quoi Jay ? J'en ai marre de ce petit jeu ! Tu me veux, tu ne me veux pas ! Peu importe ! Cette fois, c'est moi qui ne te veux plus ! »

Il avait bien essayé de la retenir, de la rassurer, de lui dire que les choses n'étaient pas comme ça entre eux, ce soir, elle ne voulait plus rien entendre, plus rien comprendre. Elle voulait rentrer chez elle et enlever cette stupide robe et ces chaussures à 2000 $ qui lui faisaient un mal de chien.

« Lana je t'en prie, ne le prends pas comme ça... la soirée était parfaite... viens... » tenta-t-il en vain.
« Laisse tomber Jay ! Je rentre chez moi. Bonne soirée ! Tu n'as qu'à appeler une autre de tes familières pour ton repas du soir ! »

Elle avait tourné les talons sans attendre qu'il la retienne et était sortie. C'était il y avait environ 20 minutes. A présent, elle était en train de marcher dans la rue, sur le chemin vers chez elle, pieds nus, les yeux noirs du mascara qui avait coulé en même temps que ses larmes. Une robe si chère, c'était génial, son sac était tellement petit qu'elle n'avait pas pris son portefeuille, et n'avait pas pensé prendre un peu d'argent... sachant que Jay paierait tout pour elle. Elle n'avait pas envisagé ce genre de cas de figure où elle rentrait seule à 1h30 du matin. Pas d'argent, pas de taxi... elle était donc à pieds.

Marchant de plus en plus péniblement, ses pieds déjà endoloris par les chaussures étaient désormais totalement morts. L'alcool ne l'aidait pas non plus à marcher droit, et ne lui tenait même pas chaud. Elle commençait sérieusement à greloter. Mais heureusement, elle voyait enfin son quartier pointer le bout de son nez. Le Queens, home sweet home. Encore plusieurs minutes et elle serait chez elle. Elle n'habitait pas un quartier extrêmement bien fréquenté, c'était un quartier peuplé de gens à revenus modestes, mais elle n'avait jamais eu de problème. Jusque là.

Ce soir pourtant, elle se retourna plusieurs fois, croyant entendre des pas derrière elle. Elle essaya d'accélérer le pas. C'était pourtant bien inutile.
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MessageSujet: Re: « All I want is to be in this world »   « All I want is to be in this world » EmptyMer 30 Mar 2011 - 10:35

    La nuit avait commencé aussi bien qu'elle s'était terminée. Le cadavre étendu au sol en témoignait. Peachy se pencha sur le corps sans vie, touchant du bout des doigts la joue de l'homme. Puis elle l'enjamba afin d'attraper son pantalon qu'elle enfila rapidement. Avisant son T-shirt dégoulinant de sang, elle quitta la chambre pour se diriger vers la penderie de la femme. La demoiselle s'était amusée à séduire un homme marié détruisant ainsi le couple. Elle avait ensuite prit plaisir à torturé l'homme en lui faisant miroiter des rêves d'éternité à ses côtés avant de boire, sans retenu, son sang. Elle avait longuement hésité à mettre un terme à la vie de la femme mais s'était finalement retenue. N'y voyez point de compassion, loin de là ; Peachy ne voulait simplement pas perdre son temps en meurtre s'il elle n'y retirait aucun amusement. Elle avait certes déjà bu le sang de femmes mais celle-ci avait généralement joué le rôle d'amante d'un soir et c'était cette catégorie d'humain qu'elle prenait plaisir à torturer.

    Attrapant un joli chemisier en soie dans l'armoire, elle l'enfila et se dirigea vers la porte d'entrée. Le jour était bien avancé quoi que le soleil ne fût pas tout à fait à son apogée. S'offrant à la lumière, elle avança vers les boutiques qu'offrait le luxueux quartier de Manhattan. En vérité, elle avait tout d'abord séduit l'homme pour profiter de sa richesse. Elle n'avait pas eu l'intention de mettre un terme à sa vie, du moins pas si rapidement. Mais lorsque la soif la contrôlait, elle ne pouvait résister. Si elle s'était nourri à temps, elle aurait pu s'amuser quelques jours avec son homme marié. A présent, il ne lui restait plus que l'argent que contenait le portefeuille de on défunt amant. A dire vrai, c'était bien assez pour une virée shopping dans les plus grandes enseignes. Malgré son statut vampirique, la jeune femme prenait toujours plaisir à s'offrir de jolis vêtements. De plus, aucune robe n'était de trop pour s'assurer un bon repas ; c'était bien connu, le sang le plus doux était celui obtenu après de longues heures de travail ! Entrant dans un grand magasin, elle se dirigea vers les tenues de soirées. Bien qu'elle n'ait pas une folle idée de sortir ce soir, il le fallait. A présent que l'homme qui la logeait était mort, elle devait bien se trouver une autre maison. Vivre dans la maison d'un défunt ne la dérangeait pas, à vrai dire, mais elle craignait que l'on ne découvre les corps alors qu'elle était encore présente sur les lieux. Ce soir, donc, elle devait se débrouiller pour séduire un jeune homme ; elle savait bien que le prix de l'hébergement ne se réglerait pas par carte bleu mais elle s'en fichait bien : elle en avait l'habitude. En vérité, il lui était arrivée une fois de séduire une jeune femme, faute de trouver mieux mais elle était bien décidée à ne jamais retenter l'expérience : elle préférait martyriser les hommes, plus d'amusement certainement.

    Elle attrapa une dizaine de robes sous le regard suspicieux de la vendeuse. Elle savait qu'on la méprisait partout où elle se rendait ; elle aimait se dire que la seule cause à cela était une jalousie farouche. Parfois, elle avait raison, d'autre fois non mais elle se contentait d'ignorer le regard des autres. Entrant dans une cabine, elle les essaya une à une et délaissa neuf des robes pour n'en garder qu'une. Il lui avait suffit d'ouvrir son portefeuille -enfin, celui appartenant à l'homme qu'elle avait égorgé au matin- pour que le patron du magasin s'intéresse de plus prêt à elle. Après avoir payé, elle sortit et se dirigea vers une seconde boutique ; elle avait la robe, il ne manquait plus que les chaussures, un joli collier ainsi qu'un sac à main. Elle marcha d'un pas assuré vers les rayons lorsque son attention fut attirée par une jeune femme plutôt belle portant une magnifique robe. Il semblait pourtant que l'homme l'accompagnant n'était pas de cet avis puisqu'ils repartirent sans n'avoir rien acheté. Peachy ne sut pourquoi, mais elle les suivit. Ils entrèrent dans un second magasin et à nouveau la jeune femme essaya diverses robes. Ils sortirent encore sans ne rien acheter. Peachy continua de les suivre plus curieuse qu'autre chose. Elle sentait que quelque chose n'allait pas mais elle ne pouvait dire quoi. Une phrase de Jules césar lui revint subitement : "Le danger que l'on pressent, mais que l'on ne voit pas, est celui qui trouble le plus." En effet, le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'elle l'était, troublée. Enfin, l'homme parut satisfait du choix de la robe. Ils payèrent puis s'en allèrent. Dès lors que la porte se referma sur le couple, elle secoua la tête comme sortant d'un rêve. Pourquoi avait-elle gâché son après midi à suivre de parfaits inconnus ? Elle n'aurait su le dire. Pourtant, il y avait quelque chose qui l'intriguait et elle était bien décidée à tarir sa curiosité. Du moins, elle la tarirait un jour car, pour le moment, il fallait aller au plus urgent : trouver une maison pour ce soir.

    Elle commença par se rendre dans un restaurant plutôt moderne où quelques hommes mangeaient seuls. Sans se faire prier, elle alla tenir compagnie au plus séduisant. Heureusement, elle n'ait plus soif et ce répit lui était précieux. Elle allait pouvoir profiter des prochains jours sans que sa tête n'éclate à la vu d'une veine palpitante. Elle parla quelques instants avec le jeune homme ; veuf, avocat, père d'un enfant de trois ans. Peachy l'arrêta là : certes, elle était cruelle mais elle refusait de rendre un enfant orphelin. De plus cet homme n'était pas intéressant, il connaissait le malheur et l'en accablait de plus ne serait pas amusant. Elle préférait de loin faire souffrir ce qui avait déjà tout comme cette fille qu'elle avait épié l'après-midi. Il fallait bien l'avouer, elle avait le plus important : un petit-ami beau à mourir qui avait un portefeuille semblable à la corne d'abondance : exception faite que c'était de l'argent qui en sortait, non pas de la nourriture. Depuis toujours elle avait grandi d'un l'ombre des jeunes filles de son acabit. Quittant la table de l'homme, elle se promit de faire souffrir cette femme si elle venait à la revoir un jour. Pourquoi ? Pour le plaisir du geste, pour l'amour de la cruauté et pour la passion de la souffrance. En vérité, elle n'osait pas s'attaquer à l'homme qui, d'ordinaire, aurait été sa proie. Trop intimidant. Alors elle se rabattait sur la femme. Mais comme elle ne la croiserait certainement plus jamais, la question était réglée.

    Ne trouvant plus son bonheur dans le petit restaurant, elle le quitta pour intégrer un club bien trop classe pour elle. Pour dire vrai, elle avait trouvé une entrée faite pour elle celle de derrière. Ce club était le meilleur lorsqu'elle voulait trouver un homme qui l'hébergerait. Ils étaient riche, beau, célibataire, marié … Ces deux derniers points lui étaient bien égal à vrai dire. D'ailleurs elle les préférait mariés, il était plus drôle de détruire leur vie. Dès qu'elle se fut faufilée dans le club, elle posa son regard sur une femme vêtue d'une robe qui, lui était familière. Étrange coïncidence que de retrouver cette femme alors qu'elle s'était jurée de la faire souffrir si jamais elle la recroisait un jour. Malheureusement elle était avec son chevalier servant si bien qu'elle resta éloignée pendant toute la soirée, parlant avec de nombreux homes sans pourtant passer son bracelet au poignet de l'un d'eux : ce soir point de victime homme. Elle gardait toujours un oeil sur sa future proie.

    En fin de soirée, Peachy la vit faire une sortie remarquable. Sans demander son reste, elle quitta ses admirateurs et suivit discrètement la jeune femme. Elle se dirigeait vers le Queens. Plusieurs fois elle se retourna mais Peachy savait utiliser ce don que lui avait apporté son statut vampirique. Croyant certainement être suivi, elle accéléra le pas. Grave erreur. Ne dit-on jamais que tourner le dos et fuir devant une bête n'était pas l'attitude à adopter ? Peachy la rattrapa en quelques pas et posa sa main sur son épaule.


    - Il n'est pas bon de se balader seule si tard, dit-elle doucement.

    Sans attendre la réaction de la jeune fille, elle la fit pivoter d'un geste brusque.

    - On ne sait jamais si des individus mal intentionné se promenait dans les environs, ajouta-t-elle en souriant.

    Mais ce sourire n'ait pas de ceux qui se voulaient rassurant. Elle rit doucement.

    - Je vous ai remarqué, toi et ce charmant jeune homme. D'une beauté que nulle femme n'aurait espérée, j'imagine ? Il est parfois amusant d'observer l'avidité féminine.

    Sentant que la confusion commençait à régner dans la tête de la jeune femme, elle fit mine de s'énerver.

    - Ne fait pas l'innocente, s'impatienta-t-elle. Tout le monde a été témoin de ta petite frasque. Alors quoi ? Que t'a-t-il refusé ? De te payer une autre de ces robes hors de prix ?

    Elle esquissa un petit geste de la main avant de soupirer. Elle ignorait bien évidemment la véritable raison pour laquelle la jeune femme avait quitté si précipitamment son cavalier.

    - Ton égoïsme t'auras conduit jusqu'ici et ce n'est pas pour me déplaire, ajouta-t-elle en souriant.

    "On compare parfois la cruauté de la femme à celle des fauves, c'est faire injure à ces derniers."

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MessageSujet: Re: « All I want is to be in this world »   « All I want is to be in this world » EmptyMer 27 Avr 2011 - 1:25

La jeune femme se demandait si elle devenait parano ou si vraiment quelqu'un la suivait. Elle s'était bien retournée plusieurs fois, mais elle n'avait vu personne, pas l'ombre d'une silhouette. C'était la première fois qu'elle se sentait mal à l'aise dans les rues de son voisinage. Jamais elle n'avait eu de souci par ici, même si les rues n'étaient pas toujours extrêmement bien fréquentées. C'est vrai qu'il y avait bien quelques bandes qui trainaient, qui magouillaient, et qui n'étaient sûrement pas de très bonne compagnie pour une jeune femme, mais généralement elles étaient bruyantes et Alana s'arrangeait toujours pour les éviter. Ça avait plutôt bien fonctionné depuis le temps qu'elle vivait ici.
Mais cette fois, c'était différent. Le silence régnait, et curieusement, c'est ce qui inquiétait la Sang Rouge. Elle avait beau regarder autour d'elle, rien ni personne ne se montrait. Pourtant, elle était persuadée qu'il y avait une présence tout près. Inquiète, elle avait accéléré le pas pour rentrer plus vite chez elle. Sa respiration accélérée par la peur et par l'exercice, elle essayait de rester la plus discrète possible. Mais apparemment, cela ne changeait strictement rien. Car la présence qu'elle avait sentie finit par se montrer, sous les traits d'une jeune femme. Une main sur son épaule la fit sursauter, mais c'est la voix qui la mit sur la piste du genre de la personne derrière elle. Cette dernière lui fit remarquer que ce n'était pas prudent de se balader seule le soir. Puis, sans attendre, elle fit se retourner Alana pour qu'elles se fassent face. La jeune femme fut surprise. Sa peur s'était quelque peu envolée en entendant une voix féminine, mais à présent, elle était revenue au grand galop.

En effet, tout dans l'allure de la femme en face d'elle reflétait le péché. Elle n'avait rien de sympathique, son air était même méchant et vil. Alana paniqua. Depuis quand se faisait-on agresser par une jeune femme comme elle ? La jeune femme était relativement petite, de longs cheveux bruns encadraient son visage. Ses yeux étaient plissés en un regard méchant, et elle affichait un sourire qui n'avait rien de rassurant. Alana se surprit à avoir peur d'elle. En temps normal, elle aurait été intriguée, secouée sans doute, mais elle n'aurait pas eu peur. Mais Lana savait ce qui existait dans ce monde. Elle savait quelles créatures le peuplaient. Et elle avait l'impression, tout à coup, de se retrouver face à la pire des « races » qui pouvait exister dans ce monde. Celle qui représentait la preuve infaillible que les Vautours existaient.
Le cerveau de Lana avait fonctionné à toute allure. Une femme qui l'agresse ? Ce ne pouvait être qu'une créature fantastique. Pas une Sang Bleu, puisque ceux-ci n'agressaient jamais leurs victimes, qui n'en étaient d'ailleurs pas. Un Sang Bleu ne forçait jamais un Sang Rouge à livrer son sang, elle le savait et était persuadée d'avoir raison concernant la femme en face d'elle.
Ce n'était pas non plus une Sang d'Argent. Elle avait les yeux tout à fait normaux et non argentés et rubis, et de plus, un Sang d'Argent n'avait aucune raison de l'agresser elle. Ils ne s'intéressaient pas aux humains, puisqu'ils buvaient le sang bleu.
La seule solution envisageable était donc que ce soir une Vautour. Elle aurait très bien pu être humaine, tout simplement. Mais dans ce cas, pourquoi agresserait-elle Alana ? Cette dernière n'avait pas un sous sur elle, et elle n'allait tout de même pas la violer ! Cette femme était une Vautour, Lana le savait, et c'était loin de la rassurer. Elle savait qu'elle n'avait absolument aucune chance. De ce qu'elle en savait par le frère de Jay, ces créatures étaient violentes, tout à fait obsédées par le sang et incontrôlables quand elles avaient soif. Sans compter qu'elles étaient dotées d'une vitesse surhumaine, comme les Sang Bleu. Bref, c'était impossible pour un humain de leur résister.

Prenant conscience de cette vérité, Alana essaya de respirer calmement, tandis que la Vautour lui parlait. Elle parlait d'individus mal intentionnés avec une certaine ironie et toujours ce sale sourire aux lèvres. Puis elle rit, et lui expliqua qu'elle les avait observés, Jayden et elle, et qu'il était d'une beauté rare. Elle parla d'avidité féminine, se trompant sur toute la ligne. Si elle savait. Et si IL savait... il la réduirait en bouillie pour avoir osé approcher sa familière. Les Sang Bleu étaient particulièrement protecteurs envers leurs intermédiaires et familiers, et nul ne pouvait les toucher pour leur faire du mal. L'espace d'un instant, Alana regretta de ne pas être restée avec lui. Lui au moins aurait pu la protéger de cette... « femme ». Mais elle était seule. Totalement seule, et sans défense. Et c'était entièrement sa faute.
La Vautour semblait presque jalouse d'Alana, un sentiment que cette dernière ne comprit pas. Pourquoi était-elle envieuse ? Alana avait certes un ami qu'elle chérissait plus que tout au monde, mais elle ne roulait pas sur l'or, son emploi à Duchesne ne lui rapportant pas encore énormément vu qu'elle débutait à peine. Et elle vivait une existence relativement solitaire, tant le lien qu'elle avait envers Jayden lui bouffait tout le reste de son temps. Non, il n'y avait pas grand chose à lui envier. Même Jayden ne lui donnait pas ce dont elle rêvait.

L'incompréhension d'Alana sembla tout à coup mettre la Vautour en colère. Sur un ton impatient, elle lui ordonna de ne pas faire l'innocente et lui dit que tout le monde l'avait vue se mettre en colère. Elle voulait savoir ce que Jayden lui avait refusé pour qu'elle parte ainsi. Elle insinua qu'Alana était une enfant gâtée et que Jay lui avait sans doute refusé une autre de ces robes hors de prix.
Vexée, Lana s'apprêta à répliquer, mais la Vautour fit un geste de la main qui la coupa dans son élan, et lui dit que son égoïsme l'avait conduite jusqu'ici, et que cela ne lui déplaisait pas. Finalement, Alana se félicita de n'avoir rien dit. Il fallait agir intelligemment. Énerver encore plus cette jeune femme n'était pas une bonne idée. Il fallait au contraire la guider pour qu'elle se décide à laisser Lana tranquille. Mais était-ce réellement envisageable ? La réputation de ces créatures les précédait... Lana, découragée, se dit qu'elle n'avait aucune chance. Baissant les bras, elle reste silencieuse un moment, cherchant des yeux une issue, un moyen de fuir... même si elle savait que c'était inutile.


« Je ne sais pas ce que vous me voulez... » commença-t-elle par dire, sachant que la suite allait être ridicule, « mais je n'ai pas d'argent. C'est pour ça que je suis rentrée à pieds, d'ailleurs. Quant au jeune homme, si c'est lui que tu veux, tu peux l'avoir. Nous ne sommes pas ensemble, malgré les apparences, il est tout à toi si tu en as envie. Tu peux tout prendre, si tu veux, laisse-moi simplement rentrer chez moi... »

Elle se sentait pathétique, à supplier comme cela. Et lui dire qu'elle pouvait prendre tout ce qu'elle voulait ? C'était une réussite ! Tout ce qu'elle voulait, c'était son sang, triple buse ! Alana se traita de tous les noms et essaya de réfléchir malgré la peur qui la tétanisait. Que pouvait-elle faire ? Quelles étaient ses possibilités ? En toute franchise, elle n'en avait aucune...

« Je suis désolée si ma scène t'a mise en colère... ce n'était pas à propos d'une robe. Je voulais seulement... qu'on soit ensemble. Mais il ne veut pas. Tu vois ? Tu peux l'avoir si tu veux, et avoir tout le luxe dont tu me nommais bénéficiaire... De toi il voudra plus que certainement... tu es très jolie et tu as l'air... d'avoir du caractère... »

Elle sentait qu'elle s'enfonçait. La panique lui faisait dire n'importe quoi, et elle prit le parti de se taire, sachant qu'elle ne faisait qu'aggraver son cas.
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