Masquerade
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Forum inspiré de la Saga des Vampires de Manhattan
 
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 A Touch of Sourness

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Ivy Livenson
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MessageSujet: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyVen 8 Avr 2011 - 9:54

Il était de ces jours où Ivy n'avait pas envie de travailler. Elle exerçait actuellement en temps que journaliste free-lance. C'était un métier qui lui servait plutôt de couverture pour la vie tous les jours ; elle n'avait pas besoin d'argent avec la famille dont elle était issue : riche et puissante, la mettant à l'abri de tout. Cela ne l'empêchait pas de se lever à heure décente. Lorsque son réveil sonna, affichant 9 heures – se lever à une heure pareille était un luxe, elle le savait – Ivy ne se mit pas debout immédiatement. Elle préféra rouler dans son lit, la tête perdue au milieu de ses cheveux blonds éparpillés. Mais inutile de chercher de la compagnie dans son lit ; il n'y en avait tout simplement pas. Il lui était arrivé de le partager avec des hommes, mais maintenant qu'Oliver était revenu dans sa vie, il lui était impossible de simuler une mascarade pareille : jouer au couple tous les matins alors que son cœur avait juré allégeance à... un Silver Blood. Pire, un Sang d'Argent qu'elle voyait de nouveau.

Son appartement était silencieux, malgré la probable circulation en contre-bas. Ivy aimait vivre à New York, mais elle n'avait pas à vivre dans un quartier miteux ou dans un logement délabré. Enfin, elle trouva le courage de se lever et prit la direction de la salle de bain. Elle ne s'y attarda que le temps minimum – elle n'était pas d'humeur. Elle se vêtît simplement d'une robe claire et courte sans manches, chaussa une paire d'escarpins plus foncée. Ivy s'installa devant son ordinateur et finalisa un papier qu'on lui avait demandé pendant la semaine. Il était rare qu'elle soit en retard dans son travail et avait même le plus souvent de l'avance ; ce qui était le cas aujourd'hui. La jeune femme envoya un mail au journal en question puis quitta son appartement. Son manteau n'était pas de trop, il faisait encore froid à New York et un vent mesquin soufflait aujourd'hui.

Ivy entra dans le Starbucks au coin de sa rue. Elle n'y était pas obligée, mais elle adorait la nourriture des humains aussi sortait-elle souvent manger à l'extérieur. Elle s'essayait régulièrement à la cuisine aussi, et puisque c'était un loisir tout fait facultatif, elle s'amusait en général beaucoup. La jeune femme s'assit et déjeuna en lisant le journal. Si elle était absolument certaine du retour des Silver Blood – Oliver en était une preuve vivante qu'elle n'avouerait cependant jamais au Rex pour appuyer ses propos – elle était beaucoup plus septique quant à l'existence des Vultures et c'était ce sur quoi elle voulait s'intéresser aujourd'hui. Mais avant, Ivy devait donner un cours d'écriture à l'Université Columbia en fin de matinée. L'université n'était pas très loin mais il lui fallut tout de même une trentaine de minutes pour y parvenir – à vitesse humaine bien sûr. Ivy aimait beaucoup enseigner, peut-être y consacrerait-elle une partie de son cycle, qui sait. Elle n'était pas professeur à proprement parler, Ivy animait juste un atelier où l'on retrouvait étudiants de Columbia et adultes curieux. Elle avait eu cette opportunité grâce au nom qu'elle s'était faite dans le journalisme. Ivy trouvait ses cours et les échanges avec ses élèves toujours très intéressants, elle redécouvrait ainsi les humains qui vivaient uniquement avec leur temps. Les vampires comme elle vivaient avec les souvenirs de ses vies passées, ce qui n'aidait pas toujours à aborder le monde d'aujourd'hui avec facilité.

La jeune femme quitta le campus en espérant y croiser Joshua, mais ce ne fut pas le cas et elle ne tenta pas de le contacter pour essayer de le voir ; elle avait de quoi s'occuper déjà. Lorsqu'Ivy retourna vers le centre de Manhattan, il était déjà 14 heures et il était temps pour elle d'aller au Sanctuaire de l'Histoire, le QG secret des Blue Bloods et du Conseil. Là-bas se trouvait une bibliothèque très fournie sur toute l'histoire vampirique de sa race – au sens large, puisque cela comprenait aussi les Silver Bloods. Elle espérait n'y croiser personne, mais c'était en général un lieu fréquenté par ses congénères et elle s'entendait bien avec la plupart d'entre eux – tout du moins officiellement – et se devait donc d'assurer un minimum les politesses. Ivy prit la direction du Bloc 122 et prit l'accès qui lui permettrait d'entrer dans le Sanctuaire. Elle rejoignit rapidement la bibliothèque et se laissa recouvrir par le silence quasi religieux de l'endroit. Par où commencer? Les Vultures semblait être un phénomène récent, mais Ivy espérait qu'il existait une trace écrite, quelque chose qui puisse l'éclairer sur leur vraie nature, sur la manière dont ils sont apparus. Mais son manque cruel d'informations faisait qu'elle ne savait pas du tout par où commencer... Elle se décida pour quelques livres sur l'histoire des anges déchus – entre autre.

Elle lisait un passage d'un vieux manuscrit tout en rejoignant les espaces de lecture. La tête baissée et prise dans sa lecture, elle ne vit pas l'homme qui se trouvait face à elle ; elle le percuta et lâcha tout ce qu'elle avait dans les mains.
« M... » dit-elle en étouffant à grand peine un juron.
Ivy leva enfin la tête:
« Oh! Edward, je suis désolée, je ne t'avais pas vu! »
Elle s'accroupit immédiatement et tenta de regrouper les livres et les manuscrits tombés à terre avant que le Rex ne tente de l'aider. Même si il savait qu'Ivy ne partageait pas son avis, c'était autre chose de se documenter à ce sujet sous le nez du Rex...


Dernière édition par Ivy Livenson le Jeu 23 Juin 2011 - 13:12, édité 2 fois
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Edward Bagwin
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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyMer 13 Avr 2011 - 9:27

Edward se massa les tempes. Il le savait. Il le sentait. Les contestations se faisaient de plus en plus nombreuses au sein des Sangs Bleus. Son autorité s’effritait, et par là même sa légitimité. Pourtant il s’évertuait à vouloir protéger les vampires. La méfiance, la peur, le chaos… Il ne voulait pas de ces fléaux. Une guerre civile n’aiderait en rien à lutter contre la menace, si tant est qu’elle existait vraiment. Alors comment faire pour stopper les murmures contestataires ? Comment continuer à maintenir une paix artificielle mais néanmoins nécessaire eu sein de la communauté ? Devait-il reconnaître l’existence des Sangs d’Argents et des Vultures ? Pourquoi pas ? Après tout il était tellement ridicule de croire au retour des Silver Bloods… il n’y en avait plus. Point. Alors si le Rex se mettait tout de même à croire à le retour, cela créerait dans un premier temps un climat de panique. Mais le PIRE, c’est que rapidement la plaisanterie cessera. En effet, les responsables du lancement de cette rumeur se dénonceront en se targuant d’avoir réussi à duper Mr Bagwin lui-même. Alors que les Sangs Bleus souffleront de soulagement, Edward sera ridiculisé. Mais au moins les racontars auront cessés et la vie pourra reprendre quasi normalement. C’était finalement une option envisageable… se sacrifier pour arrêter des âneries… dommage qu’il faille en arriver jusqu’ici. Mais après tout, entre être détesté pour « mentir » et être tourné en ridicule par un peuple serein… le choix était vite fait lorsqu’on était un vrai chef, et pas seulement un leader égoïste. Le pouvoir engendrait des responsabilités, il fallait savoir les assumer.

Toutefois une autre donnée entrait en jeu. Les vautours. Eux, ils étaient bel et bien réels. Du moins Edward en avait peu de doutes. Il avait vu trop de choses, des personnes de confiance lui avaient rapportés trop de faits pour qu’il continue de nier leur existence. Ce n’était pas pour autant qu’il l’annoncerait au Comité. Il y avait d’un côté Edward et de l’autre le Rex . L’un avait ses opinions, l’autre s’exprimait en fonction de ce qu’il jugeait le meilleur pour son peuple et le respect de ses valeurs, le respect du Code. Cependant, Mr Bagwin n’était pas schizophrène. Il savait juste séparer cœur et raison, et il ne se confiait pas au premier venu. Lorsqu’on abordait des sujets aussi sensibles que ceux-ci, il conservait souvent la ligne directrice donnée par le Rex. Seuls ses amis très proches connaissaient son véritable avis. Et encore, même pas l’intégralité de ses amis proches. Uniquement ceux qui avaient réussi à le convaincre, autant dire qu’ils se comptaient sur les doigts d’une seule main. En attendant, pour tous, Edward Bagwin refusait d’admettre l’existence des Vultures et des Silver Bloods.

Maintenant retournons à l’hypothèse énoncée précédemment : les plaisantins dévoilent leur supercherie, et les Sangs Bleus ne croient plus aux Sang d’Argent… Que se passera-t-il pour les vultures ? Ils les associeront aux Silver Bloods et plus personne n’y croira non plus. Le peuple sera alors certain d’être en sécurité alors qu’il ne l’était absolument pas. Quelle était la pire situation ? La méfiance qui faisait que même si on croyait en le Rex , on prenait quelques précautions ? Ou l’ignorance totale par excès de confiance ?...

Alors Edward continuerait de nier, n’en déplaise à ceux qui ne comprenaient pas.

Les coudes sur la table et les doigts toujours sur ses tempes, il releva la tête. Ses yeux tombèrent alors sur une silhouette qu’il connaissait bien. Eyael. L’ange du Sacrifice. Son histoire était une légende de par la force de caractère de cette femme. Quelle peine devait-elle ressentir au fond d’elle. Son lien… Elle avait dû renoncer à son lien. Non, renoncer était un mauvais terme, il serait plus approprié de parler de… lutter contre. C’était pire. Comme si Akroma rompait tout contact avec Elyxir. Impensable. Inconcevable. Rien qu’à l’idée il se sentait déjà mal ! Quelle souffrance devait-elle endurer…

Un jour, l’ange du Sacrifice apparut plus belle que jamais aux yeux d’Akroma qui n’avait pas encore retrouvé son ange de la Passion. Il décida donc de réconforter Eyael en lui apportant un chouia d’amour. Un moment très agréable dont il garde un excellent souvenir, même s’il ne se souvient plus de certains détails. Il faut dire que c’était dans un cycle précédent.

Repensant à cet instant, il ne se rendit pas compte immédiatement qu’il l’a fixait. Heureusement qu’il n’avait pas les mains sous les joues mais sur les temps, sinon certains se seraient posé des questions ! Reprenant ses esprits, il rassembla ses livres, des essais sur les relations père-enfants, bref des trucs qui ne regardaient que lui, et posa par-dessus un livre sur l’évolution du Code. Une fois la petite pile montée, il rejoignit Ivy. Il irait l’accoster façon je pose mon coude sur la bibliothèque, pose ma tête contre mon poing, croise mes chevilles et balance d’une voix sensuelle un : « salut, poupée… »… Non, bien sûr que non ! La vérité était qu’outre les salutations de bienséances, il voulait lui parler concrètement, entre quatre yeux. Il voulait savoir où elle en était de ses croyances entre le route des Sangs d’Argents et l’apparition des Vautours. Ce qu’elle pensait vraiment, en dehors du comité. Il savait déjà qu’elle était plus que convaincue qu’Ils n’étaient pas morts… Il voulait savoir si elle avait changé d’avis ou si elle conservait ses positions… Vous me direz, il avait bien vu qu’elle conservait ses positions à merveille, mais passons.

Il s’approcha d’elle lorsqu’il tomba nez à nez avec un ouvrage appelé « Savoir faire des muffins en 10 leçons » (non je rigole, mais je ne peux pas dire le vrai titre, y’a des enfants). Il tendit donc la main pour l’attraper et voir ça de plus près quand Ivy lui fit du rentre dedans. What ? Elle l’avait juste bousculé ? Pfff, ne jouez pas sur les mots !

A peine la jeune femme s’était-elle excusée qu’elle se baissa pour ramasser ses livres. Bien sûr en offrant une vue plongeante à Edward. C’était quoi cette technique de drague ? Il était casé désormais, et avait suffisamment de stress entre Rosa Hamilton et sa fille : Drusilla. Le Rex décida de se pencher aussi, de un il paraîtrait gentleman en aidant la dame, et de deux ça lui enlèverait cette impression de gêne. Sauf que voilà, ce faisant il vit un des titres qu’Ivy voulait lire… Les anges déchus, hein ? Autant dire qu’elle était à la recherche des Sang d’Argents et de s’il pouvait toujours en exister, s’ils avaient un moyen de revenir ou il ne savait quoi d’autre. Ineptie. A moins qu’elle ne s’intéressât aux Vultures ? Ce phénomène était très récent, et il n’y aurait sûrement pas de documentation sous forme manuscrite à moins que… Et s’ils n’étaient pas si récents ? Si quelqu’un avait déjà eu le temps de faire suffisamment de recherches pour affirmer qu’il avait bien eut affaires à une de ces aberrations ? Il se releva et lui tendit le livre.

« Hmm… Salut Ivy… On se documente ? » lança-t-il en arcquant un sourcil, croisant ses bras.
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Ivy Livenson
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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptySam 21 Mai 2011 - 12:21

Le Rex! Il fallait qu'elle tombe sur le Rex aujourd'hui... Alors que d'habitude, elle devait presque prendre un rendez-vous pour passer du temps avec lui. Ils avaient beau avoir connu une attirance charnelle autrefois, cela ne changeait pas le fait qu'ils étaient très bons amis aujourd'hui et Ivy aimait discuter avec Edward, même si c'était régulièrement une tête de cochon. Elle se baissa rapidement dans l'espoir de récupérer ses écrits avant qu'Edward ne se décide à l'aider. Malgré sa précipitation, elle sentit le regard d'Edward glissait sur elle... Et ce n'était pas son visage. Même si aucune gêne ne persister entre Edward et elle, elle se trouvait toujours troublée quand elle repensait à la nuit qu'ils avaient jadis passé ensemble. Autant dire qu'elle s'évertuait à ne jamais y penser en sa présence, et elle espérait aussi que le Rex n'avait pas conscience de son malaise quand cela arrivé. Il était heureux en ménage avec son lien, mais il était taquin, et ils se connaissaient depuis trop longtemps pour ne pas se lancer des piques de temps en temps.

Le Rex lut visiblement quelques titres, et l'air qu'il afficha confirma son soupçon.
« Hmm… Salut Ivy… On se documente ? »
La jeune femme planta son regard dans celui d'Edward, se demandant qu'elle serait la réponse la plus appropriée car elle n'était pas loin de se faire enguirlander par le seigneur de ses lieux et il mettait un point d'honneur à toujours le rester. Elle prit une petite voix et chuchota :
« Oui je me documente... pour ainsi dire. Disons plutôt que certaines choses me causent du souci, mais je ne suis sûrement pas la seule dans ce cas. »
Il lui tendit les livres qu'ils avait récupéré et celle-ci les prit. Elle vit Edward croiser les bras sur son torse. Son air sérieux amusa la jeune femme. Ivy éclata de rire, troublant le silence de la bibliothèque :
« Edward, n'aie pas l'air si sérieux, tu prends dix ans à chaque fois que tu fais ça! » dit-elle pour le taquiner. « Et puis, je ne sais pas comment tu fais, mais tu me tombes toujours dessus quand j'ai besoin de te cacher des choses » continua-t-elle en plaisantant – en partie.
Une vampire qui était dans un fauteuil proche d'eux toussota. Ivy tourna la tête et la Sang Bleu la foudroya du regard mais s'adoucit immédiatement, prenant garde à ne pas être vue par le Rex. Ivy la connaissait depuis longtemps et elles ne s'appréciaient qu'en apparence ; du moins elle ne l'aimait pas, Ivy n'avait aucun problème particulier avec elle mais son amitié avec Mr Bagwin faisait des jaloux... et surtout des jalouses.

Pour en rajouter une couche, Ivy s'approcha, se pencha à l'oreille d'Edward, un sourire aux lèvres, et posa sa main de libre sur le bras d'Edward :
« Avant de m'engueuler, allons autre part » chuchota-t-elle.
Elle espéra qu'il eut compris son petit jeu, sans quoi il prendrait cela comme une tentative de drague à peine dissimulée. Ivy saisit doucement le coude d'Edward et l'emmena dans une autre pièce de la bibliothèque qu'elle savait vide pour être passée devant quelques minutes plus tôt, elle y entra et se dirigea vers la petite table richement sculptée qui se trouvait là. La pièce n'était pas grande et regroupait une petite collection d'essais littéraire issus d'auteurs vampiriques d'une autre époque. Autant dire qu'Ivy détestait cette section. Elle déposa les livres sur la table et posa une fesse dessus. Elle n'aimait pas être assise quand le Rex était debout – pas en privé en tout cas – car même si elle n'était pas son égale, et loin de là, dans la hiérarchie vampirique, elle considérait que c'était le cas quand Edward ne portait pas le manteau du Rex.
« Je sais ce que tu vas dire... » commença-t-elle avec un air grave « mais je te rappelle que je ne défie pas ton autorité pendant les réunions du Comité! » Puis un sourire en coin apparut sur son visage « Alors, je suis pardonnée? »

Elle attendit la sentence d'Edward. D'habitude, ils ne parlaient pas des Sangs d'Argent ni des Vulture parce qu'ils savaient tous les deux que ce sujet les fâchait. Et Ivy craignait aussi beaucoup qu'Edward ne découvre qu'Oliver avait renoué avec elle il y a quelques temps déjà, et elle n'était pas certaine qu'il lui pardonne une faute pareille. Mais Ivy avait vu là une façon d'adoucir la peine qu'elle trainait depuis plusieurs cycles déjà. Oliver lui manquait terriblement, et aucune amitié, aucune vie partagée avec un autre homme n'avait su rendre son absence moins pénible. Elle savait que cela avait été dur pour son lien aussi et le choix de leur camp faisait qu'ils ne pouvaient pas partager plus que des nuits ensemble de temps à autre. Elle n'était pas sûr que même Edward – sans parler du Rex – pouvait comprendre une chose pareille. Et d'ailleurs, qui pouvait la comprendre, eux, ces congénères, qui avaient tous le bonheur de se coucher tous les soirs auprès de leur lien? Elle espéra que son interlocuteur ne remarqua pas son air grave et elle se ressaisit.
Ivy dit en riant :
« Alors, que nous vaut ta charmante présence en ces lieux, toi qui te fais si rare? »


Dernière édition par Ivy Livenson le Jeu 23 Juin 2011 - 13:13, édité 2 fois
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Edward Bagwin
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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyDim 22 Mai 2011 - 17:56

Le Rex lâcha un petit soupir lorsqu’Ivy répondit à sa question. Il savait que beaucoup étaient terrifiés à l’idée d’avoir de nouveau affaire au Croatan. Mais de là à jouer au rat de bibliothèque… Qu’insinuait-elle en plus à dire qu’elle n’était pas la seule ? Mon dieu, si plusieurs Sang Bleus allaient se documenter dans son dos contre une menace officiellement passée… Non. En fait elle devait juste chercher à lui lancer une pique pour le titiller. Même si au fond, elle avait sûrement raison. M’enfin, passons cette petite phrase sans grande importance… parce que là la dame venait de lui dire qu’il prenait dix ans à chaque fois qu’il prenait un air sérieux ! Oh mon dieu ! Imaginez l’âge qu’il devait revêtir lors des réunions alors !! Un quadra devenu quinqua avant l’heure ! C’était triste. Il fallait qu’il y remédie, même si dix ans pour un vampire, c’était peu. Mon p’tit Ed, il va falloir commencer à dormir avec des concombres sur les yeux ! Cependant, il ne se laisserait pas faire si facilement.

« Dix ans ! Je te connais, tu exagères toujours. Cinq, tout au plus. Mais je suis sûr que de toute façon, ça me rend plus séduisant. Ne dis-t-on pas que les hommes sont comme le vin, qu’ils se bonifient avec l’âge ? »

Puis elle continua la discussion qui s’amorçait avec cette manie qu’avait Edward de toujours arriver au bon moment…

« L’intuition, probablement. On a tous une part de féminité en n… » Lui répondit-il mi- sérieux mi- taquin, avant d’être coupé par un toussotement. Il tourna la tête vers la source de cette interruption pour y apercevoir une autre Sang Bleu. La trentaine passée, pas moche mais somme toute assez banale, sympathique à regarde, donc. D’ailleurs c’est ce que le Rex fit, la regarder. Huhu. C’est alors qu’il sentit une bouche près de son oreille et une main sur son bras ! Ouuuh ! Ivy voulait l’emmener ailleurs. Loin de l’autre vampire. Etait-elle jalouse ? Intéressant. Il se laissa donc mener dans la pièce –vide- vers laquelle la jolie blonde se dirigeait. Il attrapa tout de même au passage les quelques ouvrages qu’il souhaitait consulter, les posant sur une table en entrant. La jeune femme s’était elle aussi installée et commença sans détours par dire qu’elle savait ce qu’Edward avait l’intention de dire… Héhé, c’était en effet évident qu’il ne pourrait s’empêcher un commentaire sur la situation… Elle… Lui… tous les deux dans une salle vide… Sans que ce soit lui qui ait cherché quoi que ce fût… Un sourire en coin naquit sur son visage…

Mais celui-ci s’évanouit rapidement. Déception. On en revenait encore à ces foutus Sang d’Argent. Du moins c’est ce que laissait présager les paroles d’Ivy qui parlait de Comité. Blablabla. Comme s’il n’en entendait pas déjà suffisamment parler dans sa journée ! Après un nouveau soupir il acquiesça.

« C’est vrai…»

Elle n’avait jamais osé parler contre lui, à aucune des réunions. Il ne pouvait que lui en être redevable car concernant les Sang d’Argent sa voix était très écoutée. Il faut dire que l’histoire personnelle d’Ivy était étroitement liée –c’est le terme !- à celle de l’un d’entre eux… Une histoire tragique. Une perte difficile. Si lui-même devait être séparé de Célia… pire, la voir se transformer jours après jours en monstre… Il ne sait pas ce qu’il aurait fait. Serait-il resté si droit qu’Ivy quitte à rompre tout contact –c’est ce qu’il c royait- ? Nul ne pouvait le prédire.

La belle blonde continua en demandant si le Rex l’excusait, et ce avec un sourire qu’il lui rendit.

« Hmmm, je ne sais pas…» Répondit-il d’un air taquin avant d’enchaîner, « Plus sérieusement, et là son sourire disparut, On peut en parler, si tu veux. Mais cela ne me fera pas changer de ligne de conduite au Comité. La menace, s’il s’avère qu’elle plane vraiment, est encore faible. Je ne veux pas créer le chaos.»

Instinctivement il mit ses mains sur ses tempes et se les massa. Tout ceci lui causait bien du souci, à tel point qu’il y pensait nuit et jour. Etait-il temps de changer de cap ? Avant il voulait être certain que le danger était avéré.

C’est alors que la dame lui posa une nouvelle question sur laquelle il s’empressa de rebondir, trop heureux d’avoir trouvé un nouveau sujet de conversation. Même si sa présence à la bibliothèque était purement personnelle et ne regardait que lui. Troquer un sujet qui fâche mais inexorable contre un sujet perso pour lequel il pouvait se permettre de plaisanter… il n’y avait pas à hésiter ! Il posa ses mains sur la table sur laquelle elle était assise pour prendre appui, tournant la tête pour lui parler. Un sourire coquin apparut sur son visage alors qu’il répondait une lueur taquine dans les yeux…

« Mais… c’est toi qui m’a amené ici... »

Il se détacha alors de la table pour venir se placer debout près d’elle. Délicatement, il repoussa sa chevelure dorée vers l’arrière, approchant sa bouche de son oreille pour lui dire d’une voix satinée…

« Serais-tu nostalgique ? »

Il lui mordit gentiment et très brièvement le lobe de l’oreille pour la titiller un peu plus. Il recula ensuite son visage amusé. Son regard était évidemment porté vers le bas, vers son cou. Elles ne purent pas lui échapper. Les deux petites traces de morsure. Ce… ce n’était pas possible… Toutes traces de bonne humeur, taquinerie, amusement ou coquinerie disparurent instantanément du visage du Rex qui se fit plus grave encore qu’auparavant. Pour le coup il avait pris quinze ans ! –QUATORZE ! –c’est pareil, Ed ! Il s'éloigna plus rapidement d'Ivy...

« Que… qu’est-ce que… », ses yeux reflétaient de l’horreur. Puis, comme si la lumière se faisait, la surprise et l’horreur disparurent au profit de l’inquisition. Il fronça les sourcils et posa sa question d’un air plus que sérieux…

« ... C’est lui ? ».

Il recroisa les bras. C’est qu’à l’intérieur, un grand conflit commençait. Les Sang d’Argent étaient-ils bel et bien de retour ? Combien y en avait-il ? Si Ivy le soutenait lors des réunions ce n’était alors pas par loyauté envers lui mais pour protéger son lien ? Même s'il était énervé et horrifié, il ne pouvait pas non plus cacher son inquiétude et son incertitude. Finalement, il n’aimait pas du tout l'orientation de cette discussion.
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Ivy Livenson
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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyLun 23 Mai 2011 - 2:58

Devant les protestations d'Edward, Ivy se mit à rire :
« Malheureusement, c'est bien vrai... Les hommes s'améliorent avec l'âge! Ceci dit, encore heureux pour vous parce que vous ne ressemblez pas à grand chose à vingt ans. Et puis tu es une mauvaise langue, j'exagère à peine les choses! »
Leur conversation fut interrompue quelques échanges plus tard par une de leur congénère qui détestait Ivy, et cette dernière ne sut résisté à la tentation de profiter un peu de la situation en se rapprochant d'Edward. Ivy ne comprenait pas vraiment pourquoi cette femme – entre autre – était jalouse d'elle. Ed et elle étaient amis depuis plusieurs cycles et leur relation en était toujours restée là, aucun bruit de couloir n'était venu dire le contraire et Ivy avait toujours une oreille qui trainait dans le Sanctuaire... Ceci dit, les autres Sang Bleus n'étaient pas non plus au courant que cela n'était pas l'exacte vérité!
Elle entraina le Rex à l'écart, dans une salle rarement occupée. Le sourire de son interlocuteur disparut lorsqu'elle parla du Comité, à croire qu'il avait mal interprété son attitude quelques minutes plus tôt. Cela la fit sourire, il ne changerait jamais celui-là!

L'air sérieux d'Edward poussa Ivy à l'écouter en silence et à lui répondre tout aussi sérieusement. Elle posa sa main sur le bras du Rex, comme pour attirer toute son attention, chose qu'elle avait déjà cependant :
« Il n'est pas dans mon intention de te faire changer d'avis. Je ne suis peut-être pas d'accord, mais je comprends tes raisons et c'est le plus important. Et puis, on s'est suffisamment disputés sur le sujet, une fois de plus ne changerait rien. »
Puis elle rajouta avec un petit air malicieux :
« On finirait par se détester! Même si je sais que tu aimes l'amour vache, il y a des limites... Alors, que nous vaut ta charmante présence en ces lieux, toi qui te fais si rare? »
Il se leva de la table sur laquelle ils étaient assis et se tourna vers elle, les yeux remplis d'espièglerie :
« Mais… c’est toi qui m’a amené ici... »
Leurs deux corps près l'un de l'autre, Ivy lâcha un soupir pour conforter Edward dans l'idée qu'elle l'avait amené ici pour des affaires plus personnelles. Elle saisit le col de sa chemise et l'attira vers elle à une distance tout à fait ambigu, puis passa sa langue sur ses lèvres. Mais Edward répondit plus rapidement qu'elle, aussi décida-t-elle finalement de rentrer dans son jeu. Ivy saisit le poignet d'Edward, cette main même qui jouait avec ses longs cheveux blonds.
« Serais-tu nostalgique ? » lui dit-il, sa bouche au creux de son oreille.
Son coeur fit tout de même un bond quand il lui mordilla le lobe de l'oreille.
« Ah! Edward, tu as toujours été un vilain garçon... »
Elle le repoussa un peu et un sourire taquin apparut alors sur son visage, appuyé par le vrai amusement que l'on pouvait voir dans ses yeux verts :
« Que veux-tu, je n'ai pas résisté à l'envie de rendre notre amie de tout à l'heure jalouse... Elle doit être verte à l'heure qu'il est! » dit-elle en éclatant de rire.

La jeune femme n'avait pas pensé à mettre un foulard autour de son cou. Après tout, personne – surtout un Sang Bleu – ne s'approchait si près d'elle en temps normal, elle n'avait pas pensé qu'un jour il en serait autrement ; mais elle le regrettait amèrement en cet instant. Quand elle vit le regard du Rex se posait sur son cou, sur ces traces infimes qui ne pouvaient être vues, à part d'aussi près... Edward la lâcha et s'éloigna précipitamment d'elle. Ses yeux verts pleins de panique se figèrent dans ceux du Rex. Elle s'était figée, à la fois surprise et horrifiée par la situation. Elle n'osait pas parler, ne savait pas quoi dire. Y avait-il quelque chose à dire de toute façon? Elle ne le dégoûtait pas, mais ça ne saurait tarder, elle le savait. Qui dans son camp accepterait cela d'elle? Elle, l'ange du Sacrifice? Elle qui avait abandonné la plus importante partie d'elle-même pour jurer loyauté au Comité?
« Que… qu’est-ce que… » commença-t-il.
Puis les sentiments premiers passèrent, remplacés par de la méfiance envers la jeune femme. Comment pouvait-il douter d'elle? Sa panique la quitta elle aussi, mais elle n'avait pas la force de se battre.
« ... C’est lui ? »
Il avait deviné juste. Les épaules d'Ivy s'affaissèrent. Elle ouvrit la bouche et tenta de parler, mais elle se rendit bien vite compte que rien ne sortirait et elle baissa le regard. Elle sentit ses yeux la picoter et elle se retourna, face à la table, les mains posées dessus, la tête baissée. Que lui dire? Edward était immobile dans son dos. Elle ne pouvait pas lui avouer une chose pareille! Elle n'étais pas prête à faire ça... Elle n'était pas sûre d'être pardonnée cette fois-ci. Non, elle n'était pas prête à perdre encore quelqu'un, même si ce ne serait jamais aussi douloureux que d'avoir perdu Oliver. Mais il était trop tard, Edward savait. Si elle fuyait sans répondre aux questions qu'il devait se poser, la retiendrait-il? Son corps se contracta comme pour préparer sa fuite et ce n'est que son indécision qui la fit rester en place.
« Oliver » murmura-t-elle.


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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyLun 23 Mai 2011 - 18:29

Edward aurait pu continuer la discussion sur les hommes qui deviennent meilleurs au fil du temps. Il aurait pu répondre aux insinuations d’Ivy sur la relative beauté des jeunes éphèbes. Mais il ne le fit pas. Il ne lui fit pas part de sa vision des choses. Il ne lui expliqua pas que les femmes pouvaient se comparer à des roses. Elles poussent pleines de promesses, puis expriment leur talent. Certaines ensorcèlent par leur beauté ou leur parfum, d’autres sont piquantes, irritantes, d’autres encore sont dangereuses… parfois-même plusieurs caractères s’exprimaient en une fleur. Mais rapidement celle-ci déclinait. Et elle avait beau chaque matin sur ses pétales s’éveillant déposer un peu de rosée –ou passer de la crème-, cela ne l’empêcherait pas de flétrir trop précipitamment alors qu’elle était au plus beau de sa forme. Et cela, c’était particulièrement difficile à vivre. D’où les crises de ménopause où les dames se rendaient compte qu’elles n’étaient plus les jeunes demoiselles qu’elles furent jadis.
Ainsi si les hommes devenaient de plus en plus charmant, il en était tout l’inverse des femmes. Pire, une fois la pente ascendante amorcée, la chute était rapide et brutale pour elles. La vie était injuste. Mais que voulez-vous, il y a certaines choses qu’on ne pouvait pas modifier. Alors cueillons les fleurs tant qu’elles peuvent tenir leurs promesses ! C’était à peu près la philosophie de ce bon vieux gentil macho d’Edward. Oui, gentil. Parce qu’au fond on sait bien que les femmes font croire aux hommes que ce sont eux qui maîtrisent tout alors que ce sont elles qui tiennent les rênes. Huhu.

Bref, tout ça pour dire que Mr Bagwin était trop galant pour tenir un tel discours à une dame. Et puis ce n’était ni le lieu ni le moment. On était dans une des bibliothèques les plus sacrées du monde, non ? Mais alors, était-ce vraiment un lieu pour flirter de façon nette et évidente ? Il fallait croire parce-que c’était ce qu’étaient en train de faire Ivy et son pote. Je vous jure, au fond les vampires n’avaient aucun respect ! En même temps Edward avait des excuses : elle l’avait attiré contre lui en le prenant par le col. Une sauvagerie permise par la classe de porter une chemise. Pouvait-on rêver plus sexy ? Et puis ce bout de langue sur les lèvres. Elle l’allumait ! Mais si, mais si !! Elle le traita alors de vilain garçon… Hihi, il ne niait pas. Mais c’était justement pour ça que les femmes l’aimaient, parce qu’il était polisson. Il eut un petit rire tellement il trouvait la phrase bien dite. Puis Ivy expliqua son petit manège des minutes précédentes. Ah, en fait c’était plus pour rendre l’autre jalouse que pour lui en lui-même… S’il avait été une femme, cela l’aurait profondément chagriné. Il aurait pu se vexer, bouder même ! –mais on sait tous que quand une femme boude, c’est qu’elle veut un câlin !- Mais il était un homme, alors tant qu’il se trouvait là, seul avec elle, à lui faire des papouilles et à en recevoir, ça lui allait. Les mecs n’étaient pas aussi compliqués que les nanas ! Il éclata de rire avec elle avant d’ajouter une petite phrase de son cru :

« Le seul vert qui compte en ce moment, c’est celui de tes yeux ». Son air était plus taquin qu’autre chose, il ne cherchait pas à draguer Ivy mais à la faire rire. Femme qui rit…

Et puis tout changea. Ces morsures… il n’avait pas de doutes. Il savait. Pas la peine de se dire qu’elle s’était blessée avec des ronces ou autre excuse ridicule. Rien qu’à l’attitude de la jolie blonde lorsqu’il lui fit part de son horreur suffisait à comprendre qu’il avait fait mouche. Et cela ne lui fit pas plaisir du tout. Profitez-en, ce n’était pas souvent qu’il n’était pas content d’avoir raison… La dame fuyait son regard, préférant exposer son dos plutôt qu’un visage qui pourrait la trahir encore plus. La situation se retournait brusquement, et la plaisanterie avait cédé sa place à une toute autre ambiance. A tel point que le Rex ne profitait même pas de la position de la femme pour mater ! L’heure était décidemment très grave. Il inspira alors qu’elle venait de nommer son lien. Oliver Trout. Un Sang d’Argent. Cette fois Edward ne pouvait rien nier du tout. Mais là, tout de suite, ce n’était pas ce qui l’oppressait le plus. Un Sang d’Argent, c’était maîtrisable. Ce n’était pas comme si Lucifer et toute sa clique se re-pointait semer la terreur parmi les Sang Bleu. Il y réfléchirait après, en s’enfermant dans son bureau et en demandant à ce qu’on le dérangeât pour aucun prétexte. Célia allait encore bouder. Il passait de moins en moins de temps avec elle à cause des évènements récents et des rumeurs sur d’une part l’Abomination, et d’autre par les Vultures, l’Abomination bis. Il saurait se rattraper en temps voulus.

Le Rex était partagé entre deux sentiments : la colère et l’inquiétude. Son ire était due au fait qu’elle lui ait caché ces informations. Avait-elle quelque-chose à se reprocher ? Les victimes des Sang d’Argent ne mettaient pas longtemps à clamer qui était leur agresseur, même quand ceux-ci n’avaient pas le temps de les mordre. Et Edward ne croyait pas une seule seconde que c’était pour cacher une preuve de leur retour et ainsi conforter le Comité dans ses positions. Mais il en était aussi très inquiet pour Eyael. Elle connaissait pourtant les dangers. Au mieux elle devenait un Sang d’Argent elle-même, au pire… la consomption complète. Ce n’était pas comme mourir dans un cycle. Il n’y avait pas de « après ». C’était fini. Ses souvenirs, son âme… tout aspiré par un Silverblood. Par Oliver. Non mais franchement… il y avait des façons bien plus agréables de ne faire qu’un avec une autre personne !

S’efforçant de conserver son calme et de ne pas se montrer agressif pour ne pas en rajouter il répondit. Son ton irrité ressortait nettement, mais il n’était pas dirigé contre Ivy.

« Comment ose-t-il te faire ça ? Ne t’a-t-il pas déjà suffisamment faite souffrir ? »

Mais le pire, se dit-il, c’était qu’elle ne pouvait pas s’en débarrasser. Elle et lui étaient éternellement liés, pour le meilleur et pour le pire, comme disaient les Sang Rouge. Dans le cas d’Ivy, c’était surtout le pire. Edward songea alors à une chose. Si elle s’était vraiment faire mordre et qu’elle se transformait déjà… Non, il ne pouvait pas croire que cela arriverait à son amie… Et pourtant… Il s’approcha d’elle et posa les mains sur ses épaules. Par directement au-dessus, mais en partie décalé sur ses bras, protecteur.

« On va être obligé de te faire passer des tests, Eyael… tu le sais… »

Il ne songea pas un instant qu’elle s’était volontairement laissé mordre, malgré son lien avec Oliver. C’était une des choses qu’il avait du mal à concevoir. Une des choses qui faisaient qu’l considérait le Comité comme parfaitement sécurisé et non infiltré…
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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyMer 1 Juin 2011 - 13:37

« Comment ose-t-il te faire ça ? Ne t’a-t-il pas déjà suffisamment faite souffrir ? »
Edward ne lui en voulait pas. Pas encore du moins. Il pensait qu'elle ne s'était pas faite mordre sciemment, elle le savait. Elle sentit les mains de son ami sur ses bras. Pourquoi devait-il être aussi gentil avec elle? Ivy était certaine de ne pas le mériter. Elle rit doucement, mais ce n'était pas de la joie, juste de la résignation. Il était tellement différent que d'ordnaire qu'elle eut l'impression que ce rire n'était pas le sien.
« Je ne te dégoûte pas... mais ça ne saurait tarder. C'est la vérité entière que tu veux? » dit-elle à voix basse.
« On va être obligé de te faire passer des tests, Eyael… tu le sais… »
La respiration de la jeune femme s'accéléra, elle sentit une vague de colère monter en elle. Elle crispa les poings sur la table, les muscles de ses épaules se crispèrent.
« Je l'ai laissé faire » finit-elle par avouer « Parce que je ne trahirai pas le Comité... mais si ma nature se transformait d'elle-même? Je n'aurai pas décider, je serai du même côté que lui, tout simplement. Mais ça, personne ne peut le comprendre parce que les Sang d'Argent sont des abominations... mais personne ici n'est à ma place! Les Sang bleus sont bon jugeurs mais ils n'ont pas eu à faire mon sacrifice. »

Elle se retourna entre les bras d'Edward, et leva enfin son regard vers lui. Elle ne sut que penser de l'air qu'il affichait. Une larme perla sur sa joue et elle s'obstina alors à fixer le col de cette chemise qu'elle avait attrapé un peu plus tôt, quand l'ambiance de la pièce n'avait pas encore virée à l'orage.
« J'aurai dû en finir il y a bien longtemps, trouver un moyen de me pas me réincarner» commença-t-elle. « Vivre de cycle en cycle avec cette douleur, à voir mes congénères vivre bien heureux avec leur lien, sans pudeur, sous mon nez, sans imaginer une seconde quelle torture cela peut être. A admirer, à féliciter mon courage, en me rappelant bien que eux sont heureux... quelle belle blague!» s'écria-t-elle soudain avec colère. « Alors oui, quand Oliver est revenu vers moi, je n'ai pas pu le repousser. Je ne le voulais pas. Le voir de nouveau, c'était comme... si je respirai de nouveau. »

Le corps fébrile d'Ivy se mit à trembler et les larmes se mirent à couler pour de bon, tout colère envolée. Elle cacha son visage derrière ses cheveux, comme si cela pouvait empêcher Edward de se rendre compte de ce qu'il se passait. Elle frappa du plat de la main sur le torse d'Edward en un geste qui cherchait désespérément du réconfort plutôt que de faire mal.
« A ton avis, pourquoi j'étais si convaincue qu'ils étaient de retour? Si Oliver était mort, je l'aurai su, et alors j'aurai peut-être cru que les Sang d'Argent s'étaient éteints. Mais je le sentais toujours, je savais qu'il était là. »
Ivy laissa sa tête s'appuyer sur le buste d'Edward, et tant pis si il la repoussait, elle aurait au moins essayé de trouver de l'aide là où elle pouvait encore en espérer. Et Joshua encore peut-être...


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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyJeu 16 Juin 2011 - 23:21

Le regard d'Edward s'assombrit à mesure qu'Ivy dévoilait la vérité toute crue. Laissé faire. Elle l'avait laissé faire. Il en était estomaqué. Mais une rapide mise en situation lui faisait comprendre les motivations du geste. Si Célia s'avérait être un Sang d'Argent... Le Rex avait du mal à assumer ses responsabilités sans soutien. Et s'il y avait ne serait-ce qu'une personne dont le soutien comptait pour lui, c'était elle. Sa femme. Son lien. Sans elle il s'écroulait. Alors... si elle avait basculé du côté obscur de la force, peut-être bien qu'il l'aurait suivi. Mais il n'y était pas... il ne pouvait pas vraiment dire ce qu'il aurait fait. Il était néanmoins conscient de l'immense sacrifice, et surtout la force d'esprit dont il fallait faire preuve pour assumer une telle situation.

Cela n'empêchait pas Edward de sentir la colère monter en lui. Pourquoi s'était-elle tue plutôt que de rechercher de l'aide parmi ses alliés ? Certains Sang Bleus étaient prêts à lui apporter encouragement, soutien et amour. Certes, rien qui ne puisse remplacer le lien. Mais... elle n'était pas seule. Pourquoi se croyait-elle seule ? Edward connaissait le sacrifice d’Eyael. Il se doutait de ce que cela représentait pour elle, bien qu’il n’ait jamais été à sa place, Dieu l’en garde. Toutefois, il n’y avait pas qu’Ivy… il commença à sentir la colère en lui. Mais il ne dit rien. Il se contenait en écoutant la jolie femme. le Rex ne put s'empêcher de lui répondre. Il parla posément, raffermissement légèrement son étreinte protectrice. La dame se retourna alors pour de nouveau faire face à son ami. Elle ne soutenait pas son regard, mais Edward pu nettement percevoir ses yeux embués et le début d'une goutte lacrymale. En réponse il posa délicatement sa main sur la joue d’Ivy et essuya tendrement avec son pouce la larme naissante.

« C'est là que tu te trompes. D'autres doivent également vivre sans leur lien. Ils ont été définitivement séparés par les Sang d'Argent. C'est pour cela que tous admirent ton courage. Tu es celle qui résiste. Ceux qui ont perdu leur moitié connaissent la douleur que tu t’infliges. Mais eux n'ont pas eu le choix, si tant est que l’on peut appeler ça un choix... Ils n’ont pas à résister en permanence à la tentation d’atténuer cette douleur qui les ronge. »

La jolie femme éclata ensuite en sanglot, se refermant sur elle-même en métaphorisant le geste par ses longs cheveux qui lui recouvrirent le visage. Edward la relâcha un peu pour passer ses mains dans le dos de l’exquise blonde. Elle méritait une étreinte un peu plus sérieuse désormais. Lorsqu’elle le frappa, il lui attrapa la main en glissant la sienne par-dessus pour la maintenir contre son torse. Mâchoire serrée, il espérait réconforter Ivy uniquement avec ses gestes. En effet, s’il restait quelque peu muet pour l’instant c’était parce qu’il luttait contre sa colère. Il ne voulait pas vexer la vampire. Il ne voulait pas la rendre plus triste qu’elle ne l’était déjà. Il ne voulait pas qu’elle se sente rejetée. Il ne voulait pas qu’elle parte. D’un autre côté… elle venait d’avouer avec fait preuve d’une certaine forme de trahison envers le Comité et la Communauté. Pire, elle avait omis de dire à Edward qu’elle avait revu Oliver. Pas forcément qu’elle l’avait laissé la boire. Mais au moins avertir qu’il était toujours ici. Peut-être qu’alors le Rex aurait douté plus tôt du retour de l’Abomination et de l’ampleur de ce retour. Ou alors il aurait pris des mesures pour attraper Oliver… Du genre… l’attirer. Etait-ce pour cela qu’Ivy n’avait rien dit ? Elle ne voulait pas servir d’appât pour son cher lien ? C’était compréhensible. Elle ne voulait pas non plus le « balancer » pour ne pas qu’il soit traqué ? Compréhensible également. Mais terriblement dangereux. A la limite de la trahison. Non. C’était de la trahison. Elle dupait tous les Sang Bleu ayant confiance en elle. Elle participait à la puissance d’un ennemi. Pire, elle lui offrait un abri. Un abri en plein dans son « garde-manger ». Si pour Edward la question ne se posait pas, Ivy devait cesser de voir Oliver, et même aider la Communauté à le retrouver et le détruire, une sensibilité plus féminine nuancerait. En effet, la vraie question serait plutôt de savoir si Oliver était entièrement corrompu, et donc qu’il ne faisait que se servir d’Ivy, ou s’il avait encore des sentiments pour elle, que son statut d’Abomination ne l’avait pas encore complètement rongé. Malheureusement une seule personne ne pouvait répondre à cette question, et elle n’était pas ici. De plus, si la réponse était positive, ce ne serait qu’on question de temps pour qu’Oliver passe le point de non-retour. La seule solution était donc de capturer le Sang d’Argent, et de le détruire par le feu. En agissant suffisamment vite pour ne pas avoir à faire de même avec sa belle ou qu’un autre Sang Bleu ne disparaisse à jamais. Mais allez dire ça à une femme en pleurs dans vos bras ! Surtout si vous avez l’intention de la consoler !

« J’aurais dû t’écouter plus tôt » finit-il par dire.

Il passa ses bras dans le dos d’Ivy pour la serrer contre lui, une main dans ses cheveux. Le geste était tendre et pas autant intéressé qu’on pouvait le penser. Les hommes n’ont pas trente-six manières d’exprimer leurs sentiments. Ceux qui le font avec les mots sont des flatteurs ou des menteurs. Le vrai langage des hommes était celui du corps et là il disait clairement qu’il ferait tout pour protéger Ivy des menaces auxquelles elle pourrait faire face. Mais à condition qu’elle joue le jeu… Il ne pouvait concevoir de dissimuler un traitre ou une traitresse. Ce serait de la complicité. Et ça, jamais !

Edward conserva donc le silence en caressant doucement les cheveux d’Ivy pour la calmer. Il réfléchissait à une façon de solutionner le problème en évitant au maximum les dommages collatéraux.

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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyVen 15 Juil 2011 - 13:35

Même si les paroles d'Edward était plein de justesse, cela n'empêchait pas Ivy Livenson de se sentir mal. Mal parce que son cœur serré lui était vraiment douloureux, coincé entre ses volontés : celle de fuir, celle de combattre et de rester forte, celle d'abandonner, celle de se réfugier dans des bras qui sauraient la protéger, celle de se réfugier dans des bras qu'elle aimait envers et contre tout.
L'étreinte affermie d'Edward rassura Ivy, même si elle doutait que le calme extérieur de son interlocuteur soit réel. Elle sentit sa main glisser dans son dos et lorsqu'elle le frappa, celui-ci attrapa sa main. Elle se laissa faire, elle n'avait ni la volonté, ni la force de faire quoique ce soit de plus pour l'instant.
Elle ne savait pas vraiment à quoi pouvait penser le Rex, mais ce n'était sûrement pas pour lui plaire. Oliver était un ennemi, peut importe qu'il soit la raison d'exister d'Ivy, et même si cela lui était cruel, elle le comprenait parfaitement. Elle était en sécurité avec le Sang d'Argent, mais uniquement parce qu'ils s'aimaient à la folie, et aucun autre Sang Bleu n'avait cette chance avec Oliver Trout. L'ange de la Terreur était loin d'être un enfant de cœur et elle savait bien – sans connaître de noms – que certains des vampires bleus qui avaient disparus étaient une de ses œuvres personnelles.

Elle se laissa aller un moment entre les mains de son ami et Rex ; il était d'un réconfort silencieux et elle n'en demandait pas plus pour l'instant. Mais Ivy savait qu'elle devrait dorénavant se méfier de ce que pourrait faire le Rex pour atteindre Oliver à travers elle. Elle ne trahirait pas sa cause pour son lien, mais elle ferait en sorte que ses semblables ne puisse l'atteindre par son intermédiaire. Il en était hors de question. Pas après ces vies entières loin de lui. Edward ne connaissait pas Oliver comme elle le connaissait ; derrière cette apparence de brutalité et de terreur, il avait été – et était encore – un homme doux et aimant, un ange bon, même si c'était la partie de lui qu'il reniait le plus souvent maintenant qu'il était un Silverblood. Elle voulait croire qu'il y avait du bon en tout le monde, même parmi les plus sombres destins, et que les plus cruels n'étaient pas des causes perdues et cela ne valait pas que pour Oliver. Même pour Tom Trout, qu'elle détestait comme elle n'avait jamais détestait quelqu'un.

Ivy se ressaisit enfin. Elle devait trouver un moyen d'écourter cette conversation qui était désormais un terrain plus que dangereux. Ce n'était pas pour les mêmes raison, mais ils étaient tous les deux dans des positions inconfortables. D'autant qu'un nouveau problème se profilait à l'horizon... Ivy devrait avouer à Oliver dans quelles circonstances Edward avait découvert les marques sur son cou, et Ivy n'avait jamais prévu de lui avouer qu'ils avaient un jour eu une aventure ensemble. Oliver était comme beaucoup d'hommes et tolérait mal d'avoir des rivaux. Ivy s'éloigna d'Edward et remit ses cheveux en place pour se donner contenance quelques secondes.
« Ce n'est pas ta faute. Je n'ai jamais vraiment voulu en parler de toute façon. La relation qu'on peut avoir son lien est tellement... personnelle, que c'est presque de l'impudeur d'en parler. » Elle rit doucement « Je dois être de la vieille école pour ça. Quoiqu'il en soit, c'était difficile pour toi de m'écouter alors que ça allait à l'encontre de tout le reste. J'aurai dû quitter New York quand j'ai eu l'âge, après tout, avec les familles dont nous sommes issus en général, on a de quoi voir venir. »
Un court silence passa :
« Je suis désolée pour tout ça Ed. Mais je ne me sens pas de continuer cette conversation pour l'instant... Nous aurons bien l'occasion d'en reparler... Je dois te laisser, j'ai un cours à donner à l'université en fin de journée et je dois le préparer avant d'y aller... » dit-elle en récupérant hâtivement les vieux livres qu'elle avait pris un peu plus tôt.

Ivy quitta rapidement la pièce, déposa en passant les livres sur le bureau de la vampire qui était chargé de la bibliothèque et elle sortit dans la rue. Elle prit la direction des quais les plus proches et marcha rapidement. Elle jetait fréquemment des coups d'œil derrière elle pour s'assurer qu'Edward ne la suivait pas. Il devait de toute façon avoir d'autres chats à fouetter et pour l'instant c'était tant mieux. Elle hésitait sur la marche à suivre. Elle n'avait pas envie d'être seule, mais en même temps elle n'avait aucune envie de justifier son état.... Ivy marcha un long moment au hasard avant de prendre la direction de l'Université Columbia.
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MessageSujet: Re: A Touch of Sourness   A Touch of Sourness EmptyLun 18 Juil 2011 - 22:40


Plus que jamais le Rex se sentait inutile et impuissant. Les mots d'Ivy étaient vrais. Rien ne remplaçait un lien. Il comprenait. Non... il ne savait pas. Il avait toujours Célia, il l'avait toujours eue. Il concevait ce que pouvait être la perte de son âme sœur, mais il n'était pas conscient de toute la douleur que cela pouvait occasionner. Et prions pour qu'il n'ait jamais à l'endurer. Personne ne méritait cela. Personne. Edward ne savait donc pas quoi dire à Ivy. De toute façon celle-ci choisit de mettre un terme à la discussion, préférant... fuir. Elle avait une fois de plus raison. A quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? Elle ne changerait pas d'avis, lui non plus. Il ne la retint donc pas. Bien que cela lui en coûta. A mesure qu'elle s'éloignait physiquement elle s'éloignait aussi moralement. Pas uniquement de lui, mais de toute la Communauté des Sang Bleus. C'était comme s'il la laissait partir devenir Sang d'Argent... sans rien faire. On pourrait presque dire volontairement. Il ne voulait pas non plus la pousser directement dans leurs bras tant qu'il y était ?

Mr Bagwin serra la mâchoire. Il savait qu'il ne pouvait pas la retenir. Les Silverbloods gagnaient du terrain et Edward avait l'impression d'être seul contre tous. Les Sang Bleu étaient trop occupés à se liguer contre lui. Enfin, il avait quelques personnes de son côté. Sa femme. Ses filles, du moins les légitimes, Rosa... Bien peu de gens. Hors Edward avait besoin de soutien plus que jamais. Le petit message de son cher ennemi l'inquiétait bien plus qu'il ne voulait l'admettre. Mais il conservait ce secret pour lui. Il n'avait personne d'assez fiable à qui le confier. Il avait un peu peur de donner de nouveaux éléments à Rosa qui pourraient lui permettre de le faire chanter. Quant à Célia... elle était un peu blonde, et pas uniquement au niveau de sa couleur de cheveux. Pour finir, ses filles étaient bien trop jeunes. La seule avec qui il aurait pu partager ce poids, confier ce qui lui pesait sur le cœur, fricotait avec l'ennemi. Plus qu'un Sang Bleu, par le choix d'Ivy Edward venait de perdre une alliée, une amie, une confidente. Car maintenant qu'il savait que le Sang de la dame était bu par l'Abomination, il était hors de question qu'il lui fasse de nouveau confiance pour quoi que ce fut.

De rage, le Rex tapa son poing sur le bureau à côté de lui. Ses yeux lançaient des éclairs... mais s'embuaient également. Il essuya un superflu lacrymal sur le rebord de son oeil puis attrapa les ouvrages qu'il consultait. Il les ramenait aux archivistes pour que ces derniers les range. Visage fermé, il se dirigea vers son bureau. Il allait s'isoler, réfléchir, et trouver des solutions. Mais avant tout il devait se calmer. Et pour cela, mieux valait le laisser seul un moment.


Fin.
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