Masquerade
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum inspiré de la Saga des Vampires de Manhattan
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Natalina Casalta
Natalina Casalta
H.E.R.E.S.Y


Globules : 72
Messages : 270
Double compte : Eric Brown
Crédit Avatar : Shiya
Localisation : Quelque part dans New York


You're not supposed to know
Âge: 25 ans
Little Secrets: ///
Main Relationships:
(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale EmptyLun 2 Mai 2011 - 1:13

Where is my mind ?


Raison. n.f. : Faculté humaine de reconnaître et de juger.
La raison de Natalina était partie depuis bien des jours, des semaines et même des mois déjà. Sa raison s'était envolée à la seconde même où on l'avait obligée à changer, au moment où des crocs s'étaient enfoncés dans sa chair, la forçant à renier son humanité. Il n'y avait plus aucune once de raison ou de jugement bon dans cette carcasse vide qui se déplaçait à l'affût du moindre son, de la moindre odeur. Pas une seule. Sinon comment expliquer qu'elle se trouve en dehors de son sordide appartement ? Natalina n'aurait pas dû se trouver ici, au grand jour, à la vue de tous et de toutes. Elle aurait dû se cacher, elle aurait dû se terrer, se faire discrète et devenir invisible et ne sortir que la nuit et uniquement pour se nourrir. Sa conduite n'avait rien de … raisonnée en somme. Mais il lui était totalement impossible de penser correctement, pas avec cette faim grandissante qui lui remuait les entrailles, impossible de penser à autre chose, impossible d'envisager être quelque chose d'autre. Elle n'était qu'un monstre rangée dans une belle carapace dorée et tout ce qui lui importait c'était le sang. Du sang et rien d'autre. C'était la seule raison qui l'avait poussée à sortir de chez elle et de s'éloigner du Bronx, son propre enfer dans New York.

Elle déambulait à présent dans Central Park, peinant à mettre un pas devant l'autre. On aurait dit … Qu'elle était ivre. Oui, c'était le mot exact. Elle était ivre; Natalina pouvait sentir son estomac plein, les effluves de son dernier festin encore sur ses lèvres, et le parfum du dernier animal dépecé encore présent sur sa peau. Et ce n'était pas que cela. Elle avait du sang sur ses bras nus, contraste saisissant avec le débardeur et le pantalon noir qu'elle portait, et aussi autour de la bouche, le liquide passant difficilement pour du maquillage de mauvais goût. On aurait dû faire attention à elle, se retourner sur son passage … Mais qui allait vraiment le faire dans une ville telle que celle-ci ? Natalina eut un sourire en sentant le vent caresser ses cheveux et c'est avec les yeux clos à présent qu'elle continuait d'avancer, à un rythme affreusement lent.
Ivre, complètement ivre, mais ce n'était pas de l'alcool qui circulait dans ses veines, non, sa drogue à elle, et encore le terme était plus que faible, ne méritait aucune préparation particulière, non, il suffisait juste qu'elle aille le chercher elle-même. Juste qu'elle trouve une innocente victime et un coup de mâchoire plus tard, elle était dans son propre paradis.
Un paradis fait de chairs, d'os et de sang …

Son sourire s'élargit tandis qu'elle passait distraitement ses lunettes sur son nez, les yeux toujours clos. Pourquoi s'en priver ? Pourquoi chercher à blâmer quelqu'un d'autre à part elle ? Et les choses étaient devenues tellement faciles ces derniers temps. Une simple vidéo et … voilà, c'était la panique. Une panique qui était à son avantage. Il y avait ceux qui se terraient chez eux et qui n'en sortaient plus et il y avait les autres … Oh les autres, ceux qui étaient les plus curieux et qui étaient près à vous suivre dans les coins les plus sombres pour obtenir des informations. Les fous, les rêveurs, les imbéciles … Ses amants de quelques secondes. Et Natalina avait profité du levé du soleil pour se nourrir, et pendant que la ville finissait de se réveiller, quelqu'un allait bien finir par trouver les cadavres. Deux, trois, cinq, franchement, elle avait oublié. Tout ce qui comptait c'était cette sensation de bien être et se semblant de lucidité qu'elle allait réussir à maintenir pendant quelques secondes.

Elle finit par s'asseoir sur un banc, et ses yeux s'ouvrirent, sucrant la surface du lac en face d'elle. C'était bien un sourire sur ses lèvres, un sourire car elle arrivait à penser, se rappeler de son propre nom et d'autres détails sans importance. Le prix y arriver avait déjà été très vite oublié. Trop vite même … Natalina ramena ses jambes près de sa poitrine, ses bras s'enroulant autour de ses genoux, le sang qui s'y trouvait râpant le tissus. Information inutile, ce n'était qu'une information inutile, il fallait la gommer de son esprit sinon elle allait aller réveiller le monstre tapi dans l'ombre. Et Natalina voulait retarder l'échéance le plus que possible … Oui, elle avait réussi à coup de griffes et au prix de nombreux hurlements à mettre une paire de menottes à la bête, hors de question à présent de la tenter en agitant la clé sous son nez. Non. La brune secoua la tête et reporta son attention sur le lac. Contemplant la surface parfaite et lisse de l'eau.
Une ligne simple, qui ondulait de temps à autre, parfait, elle pouvait se concentrer là dessus.


Dernière édition par Natalina Casalta le Ven 10 Juin 2011 - 4:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Opale Griffiths
Opale Griffiths


Globules : 23
Messages : 761


You're not supposed to know
Âge: 17 ans
Little Secrets: ...
Main Relationships:
(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: Re: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale EmptyMar 10 Mai 2011 - 7:17

New York, I love you
But you're bringing me down.


    Le vent soufflait légèrement, faisant voleter les cheveux de la demoiselle. Elle écarta de la main les mèches qui se glissaient sur son visage et les replaça derrière l’oreille. Les gens étaient si nombreux dans cette rue qu’il était impossible de ne pas se faire bousculer ou de ne pas marcher sur les pieds de quelqu’un ! Opale ne venait pas souvent dans cette partie de la ville, la partie où les magasins accueillaient toutes sortes d’individus … Mais ce matin-là, elle avait eu besoin de se sentir un peu moins seule ! La solitude était une amie sournoise, elle devenait très vite possessive et collante. Il y a des choses auxquelles personne ne peut s’habituer, un peu comme ces médecins qui se persuadent que la mort est leur lot quotidien mais qui pleurent tout de même le soir venu. Pour Opale, son fardeau à endosser était de se lever chaque matin et combattre ce vide qui s’était installé en elle. La plupart de ses amis se plaignaient d’une mère envahissante, d’un père trop sévère, d’une grand-mère qui ne comprend rien à la technologie actuelle. Et la jeune fille se contentait de sourire et de maintenir ses larmes au plus profond d’elle-même. Opale s’était rapidement aperçue qu’elle avait perdu cette chose si précieuse qu’on appelle la « famille ». Une notion qu’elle ne comprenait plus depuis bien longtemps …

    De quoi avait-elle besoin dans ce cas ? De voir que la vie ne s’arrêtait pas, tout simplement ! Opale voulait juste voir que les gens continuaient d’être heureux et constater que le monde continuait de tourner. Même si le sien s’était totalement effondré. Elle fut bousculée plusieurs fois, on lui lança des regards dédaigneux et elle entendit même un groupe de gothiques l’insulter à voix basse. La demoiselle s’en fichait ! Sentir un peu de chaleur humaine lui était d’un étonnant réconfort. Elle quitta la rue, n’étant entrée que dans un seul magasin dans lequel elle n’avait bien évidemment rien acheté ! Opale traversa la rue au moment précis où un taxi filait droit vers l’horizon, l’homme freina violemment et passa la tête hors de son véhicule. Il la noya d’injures y ajoutant un froncement de sourcil exagéré. La jeune fille haussa les épaules et continua sa route, s’il y avait bien une chose dont elle se fichait, c’était de se mettre les gens de ce quartier à dos ! Miss Griffiths se perdit dans la contemplation des bâtiments, son regard rêveur se baladait d’un édifice à l’autre et s’égarait parfois parmi les nuages.

    Sans même s’en apercevoir, la jolie demoiselle entra dans Central Park, l’air changea soudainement. Les grands arbres empêchaient les rayons du soleil d’atteindre l’étroit sentier que suivait Opale. Un petit sourire s’épanouit sur son visage lorsqu’elle passa devant cette fontaine, celle où elle avait l’habitude de le rejoindre … Elle s’empressa de secouer la tête pour le chasser de ses pensées, elle lui en avait fermé la porte ! Penser à lui était devenu si douloureux qu’Opale préférait ne même plus lui en donner le droit. Elle se laissa tomber mollement sur un banc, une envie irrépressible d’exploser en sanglots l’assaillit. Cependant Miss Griffiths n’aurait pleuré devant autant de personnes pour rien au monde ! Elle se contenta donc de se mordre la lèvre inférieure, contenant cet étrange mélange de sentiments qui se battaient en elle. Soudain, elle releva les yeux avec une rapidité qui ne lui était pas familière. Une voix venait de s’élever à sa droite, une voix mélodieuse et douce qu’elle reconnut instantanément.

    « Opale ? Mais que fais-tu là toute seule ? »

    Sous ses yeux se dressait une belle trentenaire. Elle lui adressait un large sourire, une étincelle de joie dans le regard. Ses longs cheveux roux encadraient son visage, ses pommettes lui parurent encore plus parsemées de taches de rousseur qu’auparavant ! Ses yeux noisette, sa peau si pâle, sa façon de s’habiller, … Comment avait-elle fait pour rester la même personne ? Anne avait été l’une des nombreuses conquêtes de Monsieur Griffiths. Ce qui la différenciait des autres ? Son grand cœur et ce besoin vital de venir en aide à tout son entourage. Opale s’était montrée monstrueuse avec elle, elle lui avait fait les pires critiques et n’avait rien épargné à cette femme pourtant si adorable ! Au fond la jeune fille ne voulait qu’une seule chose : Repousser Anne le plus loin possible de son père. Non pas par jalousie ou possessivité envers celui-ci mais simplement pour éviter à une si bonne personne de souffrir !

    « Il t’a encore laissée seule ? »

    Anne prit place aux côtés d’Opale sur le banc, son regard s’était fait tendre et plein d’une douceur à laquelle l’adolescente n’était pas habituée. Miss Griffiths détestait ce genre de commentaire, elle ne pouvait supporter l’idée que les autres puissent constater sa solitude ! Or Anne avait totalement cerné le problème. Opale la connaissait assez bien pour savoir qu’en ce moment, l’adorable femme luttait pour ne pas prendre cette pauvre petite créature égarée au creux des bras. Mais jamais, jamais la jeune fille ne l’aurait laissée faire ! Pire, elle aurait été si mal à l’aise qu’elle se serait enfuie la seconde suivante. Anne se contenta donc de poser une main sur l’épaule fragile de celle qui fut sa protégée, elle la pressa délicatement en signe de soutien moral.

    « Je vais très bien, merci ! Je ne peux pas rester mais … J’ai été heureuse de te revoir. Bonne journée ! »

    Opale se leva si vite du banc qu’elle en fit tomber son sac, elle s’empressa de ramasser les quelques biens personnels qui en étaient tombés puis, se hâta loin d’Anne qui lui jetait déjà un regard larmoyant. Cette femme allait probablement rentrer chez elle, se jeter au cou de son mari parfait qu’elle avait rencontré juste après la rupture avec Monsieur Griffiths et pleurer sur le pauvre sort de cette gamine trop gâtée par un père absent. La jolie demoiselle continua son chemin en accélérant le pas, elle voulait s’éloigner au maximum de l’endroit où elle avait croisé le chemin d’Anne. Elle avait compris que si elle était restée une seconde de plus, elle n’aurait pu retenir ni les larmes ni les confidences. Laisser une désormais inconnue s’immiscer dans sa vie privée ? Impossible !

    Soudain quelque chose l’arracha à toutes ses songeries, à ces sombres pensées qui la tourmentaient. Opale restait debout, enracinée dans ce sol terreux, les yeux écarquillés. Devant elle, assise sagement sur un banc, une jeune inconnue semblait éteinte. Les gens passaient, sans se préoccuper de cette inconnue, ils ne lui jetaient pas un regard … Ne s’apercevaient même pas de sa présence en ces lieux. Et cette fois, la jeune fille ne retint pas ses larmes. Elle laissa l’une d’entre elles rouler sur sa joue face à ce funeste spectacle. Opale s’approcha d’un pas chancelant de la personne assise un peu plus loin. Cette fille avait les vêtements tâchés de sang, qui n’était apparemment pas le sien ! Elle donnait l’impression de s’être enfuie en courant ou de s’être fait attaquer par un ours. L’adolescente arriva à sa hauteur, pour une raison inconnue, elle se sentait impliquée dans la vie de cette autre demoiselle. Quelque chose lui disait qu’elles avaient beaucoup de points communs ! Pour que quelqu’un se retrouve dans un parc, du sang sur les mains, le regard vide … Il en fallait énormément ! Opale toussota, pour signaler sa présence puis décida d’adopter sa voix la plus calme :

    « Excusez-moi. Tout va bien ? Voulez-vous que j’appelle les secours ? »

    Question idiote … Ce sang ne lui appartenait pas ! Elle n’était pas blessée, elle n’avait nullement besoin de secours. C’était probablement ça, l’unique avantage à avoir perdu tous ses proches et à se retrouver entièrement seule face à un monde sans pitié ! Une année plus tôt, Opale serait passée dans ce parc avec son alter-ego au bras. Elle aurait explosé de rire en passant devant la jeune inconnue et aurait continué à discuter avec son cher et tendre sans se préoccuper de cette fille. Une année plus tôt, elle aurait été comme tous ces gens qui voyaient le monde au travers de paupières closes. Mais désormais, Opale ne pouvait plus passer à côté de ce genre de choses …

Revenir en haut Aller en bas
Natalina Casalta
Natalina Casalta
H.E.R.E.S.Y


Globules : 72
Messages : 270
Double compte : Eric Brown
Crédit Avatar : Shiya
Localisation : Quelque part dans New York


You're not supposed to know
Âge: 25 ans
Little Secrets: ///
Main Relationships:
(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: Re: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale EmptyJeu 12 Mai 2011 - 10:05

Humaine. Elle sentait ce sentiment de bien être et de justesse ramper sur sa peau, venant doucement se mêler aux effluves du meurtre, de la démesure et du massacre. Tentant de calmer la bête, lui montrer qu'il y avait un autre moyen, elle n'avait pas besoin d'être toujours sur la défensive, elle pouvait être calme et mesurée. Oui, Natalina pouvait être calme et mesurée et réfléchir. Juste réfléchir, la plus simple des idées et des pensées pouvait à présent naître dans son esprit et elle ne pouvait qu'accueillir à bras ouverts ce semblant de réflexion. Réflexion, intelligence, raison, impossible à croire lorsque l'on connaissait le nombre d'articulations que ses mains là avaient brisées ou même encore la quantité de chair fraîche et nue que ses lèvres avaient effleurée et aimée. Et assise sur ce banc, Natalina se surprenait à admirer la beauté de ses sens, peut être qu'il y avait un avantage à être dans sa condition après tout … Peut être que tout n'était pas entièrement fait de feu et de sang dans son enfer, peut être. Elle pouvait rester là assise toute la nuit à fixer la surface rassurante de l'eau, sans qu'on ne vienne la déranger et sans qu'elle ne tue personne. Cela aurait été un schéma parfait, éliminer la faim en la combattant par un émerveillement croissant et une solitude apaisante. Elle n'envisageait pas que son moment se termine, elle n'envisageait pas que les autres, passants, âmes perdues et autres, puissent concevoir son existence. Si personne ne la voyait, si toutes leurs pensées pouvaient la réduire à néant, alors Natalina n'était personne.

Une ombre, un mirage, un affreux cauchemar issu de l'esprit d'un poète fou. Et une ombre ne pouvait faire de mal à personne, une ombre n'était pas dangereuse. Il suffisait juste d'éteindre les lumières pour passer à autre chose, annihiler la malheureuse et le charme, le faux sortilège était rompu. Une ombre ne pouvait rien faire hormis rêver. Et Natalina se surprit à rêver, à imaginer. Elle rangea ses mèches derrière ses oreilles et la trace d'un sourire apparut sur son visage. Son coeur battait plus fort que jamais dans sa poitrine, ses yeux toujours rivés sur le lac, les battements de ses paupières quasiment absents ; elle se lécha les lèvres. Elle était prête, prête à embarquer dans le train de l'imaginaire, prête à rêver de grandeur et de folie, à laisser son imagination de petite fille reprendre le dessus. C'était comme ouvrir cette grande boite à laquelle elle n'avait pas touchée depuis longtemps, les serrures étaient un peu rouillées mais elle connaissait la machinerie, elle connaissait les rouages. Et dans ce miroir d'une autre réalité, Natalina était la même physiquement mais c'était des vrais sourires de bonheur qu'il y avait sur ses lèvres, pas des sourires macabres ou moqueurs. Cette Natalina avait réussi, avait trouvé un job dans un café de la 6ème avenue, poursuivait ses études en arts appliqués comme l'autre l'aurait souhaité. Elle vivait …

Et si cette jumelle là se rendait dans Central Park c'était uniquement pour y courir le dimanche, en compagnie d'une amie, et elles se parlaient de tout et de rien, partageant les écouteurs d'un mp3, insouciantes, libres et fragiles. Joie, amour, il y en avait dans ce monde là, et il était aussi très facile de l'imaginer elle, rencontrer quelqu'un, un homme qui a ses yeux ne serait pas comme les autres, qui la ferait se sentir unique. Immondes clichés et stéréotypes de princesse, l'autre Natalina vivait dans un monde écoeurant de douceur et sans saveur. Un monde écoeurant. Et elle, la vraie était en train de la contempler, rongée par la jalousie. Natalina aurait dû arrêter l'expérience, elle aurait dû refermer la boite et mettre une barrière invisible dans son propre esprit. Mais elle ne pouvait pas arrêter, l'autre était déjà sur sa lancée, lui lançait des sourires désolés de son monde parfait, se déplaçait avec une insouciance folle, une once de tristesse pour la pauvre infortunée. Stop. Assez. Natalina sentit la bête au fond d'elle grogner. Assez. Pourquoi ? Pourquoi devait-elle contempler les affres d'un bonheur auquel elle ne goûterait jamais ? Pourquoi ? C'était son double, puissant et heureux qui se tenait à la surface du lac et Natalina avait une centaine de questions à lui poser. Pourquoi était-elle la malchanceuse … Comment l'autre avait-elle pu hériter de tout l'amour du monde et elle … Elle se retrouvait seul. Isolée de tous et de toutes et en somme n'existait pas.

Sa jumelle était bien plus réelle qu'elle, bien plus vivante que Natalina ne le serait jamais. C'était injuste, triste et vrai, tellement vrai que la réalité de cet autre monde lui faisait mal, presque comme un couteau qu'on lui aurait enfoncé au niveau de ses côtés. Un agresseur dément qui serait ensuite remonté jusqu'à sa poitrine avec une précision chirurgicale. Contrôle, elle était en train de le perdre, elle était en train de redevenir folle. Natalina sentit une larme rouler sur sa joue, de rage et de désespoir et, alors qu'elle s'apprêtait à sombrer dans la folie, la plus improbable des choses se produit : on lui parla. La brune tourna lentement la tête, son regard se portant sur la nouvelle venue. Elle n'était pas morte, elle existait. Natalina fixa les lèvres de l'inconnue, son cerveau beaucoup trop embrumé essayant de comprendre ce qu'elle disait. Natalina ouvrit la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit, terrifiée, sa voix était partie se terrer quelque part. Elle s'éclaircit la gorge et finit par répondre.

"Non … Pourquoi les déranger ? C'est stupide … Je vais …"

Natalina allait finir sa phrase par bien, mais elle s'interrompit, terrorisée par le mensonge qu'elle allait failli dire. Mensonge qui ne deviendrait pas pour autant une vérité s'il était dit à voix haute. Mais elle n'avait rien à perdre …

"Je vais bien. Je n'ai qu'à …"

La brune tenta de se redresser mais trop rapide dans son mouvement, elle manqua de tomber. Que lui arrivait-elle ? Natalina se sentait fatiguée, autant sur le plan physique que mentalement, l'autre double semblait avoir gagné la bataille cette fois-ci. Respirant bruyamment, elle s'agrippa au banc, ses longues mèches brunes cachant son visage et ses ongles s'enfonçant dans le bois, jusqu'à lui faire mal.

"Allez vous en."

La voix de Natalina était un grognement sourd et indistinct et c'était le seul avertissement qu'elle était capable de donner à la jolie blonde qui se trouvait devant elle. Appétissante, belle et jolie inconnue, un tout petit peu trop aimable et curieuse. Qu'elle s'en aille et la laisse seule avec ses pensées, Natalina ne pouvait sauver qu'une seule personne de l'immonde ogre qui se terrait en elle-même. Son âme était déjà consumée et avait été le premier repas de la bête … Que l'autre parte avant qu'il ne soit trop tard.
Revenir en haut Aller en bas
Opale Griffiths
Opale Griffiths


Globules : 23
Messages : 761


You're not supposed to know
Âge: 17 ans
Little Secrets: ...
Main Relationships:
(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: Re: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale EmptyMer 25 Mai 2011 - 1:41

    Les nuages avançaient lentement dans le ciel, n’annonçant apparemment pas de pluie. L’air était frais mais doux, effleurant ces gens qui passaient dans le parc sans s’arrêter. Le vent s’infiltrait dans les feuilles des arbres, véhiculant de cette façon une odeur que la demoiselle appréciait énormément ! Mais cette délicate senteur était couverte pas une autre … L’odeur beaucoup moins plaisante du sang. Le regard d’Opale se posa sur les vêtements tâchés du liquide vital de l’inconnue. Celle-ci répondit à la question d’une façon qui ne manqua pas de surprendre la curieuse jeune fille. Elle allait bien ? Voulait-elle plaisanter ou était-elle persuadée d’aller bien ? Opale avait lu un jour que les personnes atteintes d’un profond et intense traumatisme oubliait parfois ce qui leur était arrivé ! Ils se retrouvaient au milieu de la rue ou s’apercevaient soudain que leurs vêtements étaient couverts de sang … Tout comme cette fille ! Opale ne pouvait la laisser seule dans ce parc, c’était une victime et même si Miss Griffiths n’était pas un ange, elle n’abandonnait pas les gens qui avaient besoin de son aide !

    Mais les choses devinrent soudain étranges, l’inconnue se leva et eut des difficultés à rester debout. Opale s’apprêtait à s’approcher et l’aider à se maintenir sur ses deux pieds mais son comportement devint étrange. Elle lança à la jeune fille de s’en aller, sur un ton qui ne laissait pas vraiment de place à la conversation. Opale restait sans voix face à une telle réaction ! Personne ne lui donnait d’ordre de cette façon, elle détestait cela ! Et si son père ne parvenait à la faire taire, une inconnue dans un état second n’y parviendra pas non plus … La belle demoiselle hésitait tout de même, cette fille semblait partager son être avec une seconde personne ! Opale ne se sentait cependant pas en danger, au milieu de tous ces gens, elle ne risquait rien. Elle répliqua sur un ton nettement moins sympathique et doux :


    « Vous n’êtes pas obligée de vous montrer désagréable ! »

    Opale n’était pas une de ces personnes qui vienne en aide au monde entier dans le simple but de se soulager la conscience ! Si elle s’était approchée de cette fille extrêmement étrange, ce n’était que parce qu’elle s’en sentait obligée. Une sorte de lien s’était créé instantanément, en un seul regard. Opale s’était sentie triste pour cette personne et avait éprouvé le besoin de l’aider ! Sans doute espérait-elle secrètement que si c’était elle, la jeune fille couverte de sang, quelqu’un aurait la gentillesse de s’arrêter et de s’inquiéter de son état … Miss Griffiths culpabilisait de s’être montrée sèche envers l’autre demoiselle ! Elle paraissait ne pouvoir tenir sur ses jambes, l’hypothèse qu’elle se soit droguée ou qu’elle l’ait été à son insu n’était pas à exclure !

    « Je ne veux pas vous déranger mais … Il est hors de question que je vous abandonne dans cet état ! Choisissez, vous me permettez d’appeler les secours ou je vous raccompagne chez vous … »

    Ces paroles qui pourtant sortaient de sa propre bouche, la choquèrent. Pourquoi elle, Opale Griffiths, riche héritière et fille unique pourrie gâtée, se souciait de l’existence d’une demoiselle suspecte ? Mais ce refrain ne cessait de la hanter telle une voix fantomatique oppressant son esprit … Et si c’était elle ? Et si cette autre personne était une sorte de reflet d’elle-même ? Sa vie ne tenait qu’à un fil, il suffisait d’un coup de vent pour que tout s’effondre ! Les absences de son père se multipliaient, sa sœur la contactait de moins en moins, ses véritables amis se raréfiaient. Opale ne pouvait nier l’évidence : Elle était aussi seule que cette fille dont elle ne connaissait même pas le nom ! Une fois de plus, elle se laissa gagner par ses sentiments et déclara d’une voix encourageante, douce et claire :

    « Je m’appelle Opale Griffiths … »

    Elle ne lui tendit pas la main, la jeune fille semblait aux prises avec elle-même. Opale la regardait mais elle ne voyait pas une personne normale … Elle voulait une pauvre créature endolorie qui luttait pour ne pas sombrer ! Les passants ne s’arrêtaient toujours pas, ne remarquant pas les vêtements tâchés de sang de l’inconnue. Une petite fille assise sur un banc aux côtés de sa mère leva les yeux vers Opale et son interlocutrice. Elle observa en premier lieu les belles boucles de la jeune fille et son regard tomba alors sur les vêtements de la seconde inconnue … Son visage changea d’expression en une minute. Elle appela sa mère en tirant sur son bras, celle-ci tourna la tête vers la scène et devint livide. Sa réaction fut contraire à celle d’Opale, la femme s’empara de la main de sa fille et l’emmena avec elle. Le plus loin possible de ces gens qui ne pourraient que lui apporter de sombres problèmes ! La belle blonde posa les yeux sur elles, ces deux silhouettes qui se hâtaient vers la sortie du parc, elles devaient avoir raison ! La meilleure des solutions était de fermer les yeux mais il fallait en être humainement capable …

Revenir en haut Aller en bas
Natalina Casalta
Natalina Casalta
H.E.R.E.S.Y


Globules : 72
Messages : 270
Double compte : Eric Brown
Crédit Avatar : Shiya
Localisation : Quelque part dans New York


You're not supposed to know
Âge: 25 ans
Little Secrets: ///
Main Relationships:
(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: Re: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale EmptyDim 29 Mai 2011 - 23:39

Natalina pouvait le sentir ... Aussi distinctement que le vent dans ses cheveux, ou même la chaleur des quelques rayons de soleil qui étaient sur sa peau ... Elle pouvait sentir très disctinctement son monde tanguer et basculer du mauvais côté. C'était rageant, d'autant plus qu'elle ne pouvait rien y faire, elle ne pouvait rien faire pour arrêter ce combat qui se déroulait à l'intérieur d'elle-même. Elle était totalement impuissante face à la bête qui voulait sortir de sa cage et en finir avec le reste du monde. C'était pourtant une belle journée tout à fait normale pour le reste des New Yorkais, quoi de mieux que de se promener dans Central Park histoire d'oublier ses propres problèmes ? La promenade n'avait rien de tranquille pour Natalina. Elle l'avait été, il y a quelques secondes, mais comme tout le reste de son existence, tout était incertain, fragile et éphémère. Trop fragile. Le moindre bruit un peu plus fort que la normale, le moindre contact ... Tout ce qui n'était pas à elle venait la hanter et rendait les choses cent fois plus compliquées. C'était injuste, pourquoi n'arrivait-elle pas à réfléchir correctement ? Pourquoi est-ce qu'elle avait aussi mal à la tête ? Quel était ce feu qui brûlait ses entrailles ? Oh ... Adieu raison et rêves brisés ... Natalina n'arrivait plus à réfléchir, elle n'arrivait plus à contenir la bête. Et elle pouvait sentir le désir de tuer et de mordre revenir à la charge.

C'était comme du poison qui coulait dans ses veines, non, c'était quelque chose de plus fort, de plus violent et de plus physique. Comme une aiguille qui voulait se frayer un chemin dans ses veines beaucoup trop petites, qui voulait tout de même avancer pour atteindre son occipital, là où se trouvait ses dernières barrières de raison, et ce même si elle devait tout détruire sur son passage. Natalina pouvait la sentir rouler dans sa gorge et elle toussota, s'agrippant encore plus fortement au banc, tentant tant bien que mal de retarder l'échéance. Cependant, elle ne pouvait pas jouer à cache-cache bien longtemps avec ce genre d'adversaire. Comment était-elle censée gagner contre elle-même ? C'était impossible. Elle ne pouvait que tenter de retarder l'échéance le plus possible. Sinon quoi ? Sinon, quelque chose de très primaire en elle irait sonner une cloche invisible et son monstre se réveillerait, prêt à mordre.

Et pourtant, cette étrangère se trouvait toujours en face d'elle ... Natalina la regardait d'un oeil mauvais ... Voulait-elle vraiment l'aider ? Qu'elle parte ... Qu'elle parte le plus loin possible, qu'elle mette le plus de distance possible entre elle et la bombe à retardement qu'était Natalina. La brune la contempla à travers ses mèches. Pourquoi était-elle encore là ? Que cherchait-elle à se prouver ? D'autres auraient déjà fuit et pourtant ... cette blonde était encore là. Un sourire apparut sur le visage de Natalina lorsqu'elle se présenta. Elle pouvait encore être polie et civilisée pour quelques secondes. Opale le méritait bien, non ?

"Je m'appelle Natalina ..."

Un ultime effort de lucidité, peut être que si Natalina se concentrait assez, elle arriverait à empêcher le monstre de sortir. Non ... Elle se berçait de douce illusion, c'était trop tard. C'était comme espérer que le Soleil ne se couche jamais ou prétendre ne pas voir la Lune lorsqu'elle apparaissait tous les vingt huit jours. Natalina aurait préféré être aveugle, être privée de tout sens plutôt que ... Plutôt que d'apprécier chacune des couleurs de ce monde avec un pêché au fond des entrailles. Pêché, malédiction, démon, elle n'avait pas encore trouvé de nom adéquat mais sa bête dépassait de loin celle de ses cauchemars de petite fille. Petite fille, il y en avait une qui la fixait à cet instant. Elle entraîna sa mère au loin terrorisée tandis que Natalina fixait sa frêle silhouette en se demandant combien de sang pourrait-elle en retirer. Non... Elle se mordit volontairement la lèvre inférieure avec violence et ferma les yeux. C'était déjà trop tard, des images de sévices et de tortures s'imposaient déjà devant ses yeux. Et elle ne pensait pas seulement à la fille, elle pensait aussi à sa mère. Qui la supplierait d'épargner son enfant et de la prendre elle, Natalina n'était jamais cruelle ou injuste dans ce domaine : elle les prendrait toutes les deux. Elle pensait à dévorer la mère sur le cadavre de son enfant, et elle pensait aussi à Opale. A cette pensée, ses yeux s'ouvrirent d'eux-mêmes et Natalina sut qu'elle devait mettre de la distance entre elles. Un simple mètre n'était pas suffisait. Rien du tout même lorsqu'Opale la fixait avec cet air là ou même lorsque Natalina pouvait entendre son coeur battre de cette délicieuse manière.

"Et vous devriez vraiment partir ... Vous devriez faire comme les autres et partir. Je vais rentrer chez moi."

Un dernière avertissement qui ressemblait plus à un mensonge qu'autre chose. Natalina n'allait pas rentrer chez elle, pas si elle croisait une âme aussi perdue que la sienne en chemin. Alors elles se mettraient tranquillement à converser et tout aussi lentement, Natalina lui briserait le cou pour aller chercher ce dont elle avait besoin. Elle aurait honte demain matin, elle s'occuperait des conséquences plus tard. Plus tard lorsqu'elle devrait enlever ses vêtements pour se laver, elle se demanderait alors à qui était le sang sur sa cuisse, celui sur son avant bras et celui qu'elle avait encore au coin des lèvres. Plus tard car le vil disciple se rapprochait déjà de la cloche et elle pouvait sentir son monstre personnel trembler d'impatience. Dans un dernier geste désespéré, elle réduisit la distance entre elle et Opale et attrapa cette dernière par les épaules.

"Partez ! Et si on vous pose des questions sur moi, surtout dites que vous ne savez rien. Maintenant partez !"

Natalina n'aurait jamais dû la toucher, parce que maintenant elle avait la confirmation qu'Opale était réelle. Et son monstre aussi. Et c'était tout ce dont la bête avait besoin pour savoir qu'elle pouvait se pencher et se nourrir. Non, pensa Natalina, non. Elle poussa Opale violemment, loin d'elle, très loin d'elle avant de se prendre la tête entre les mains. Non. Non. Pas maintenant, pas ici, pas avec quelqu'un à quelques mètres d'elle. Il y avait tellement longtemps que l'on avait pas conversé avec elle, cette étrangère avait pris le temps de ... De faire ce que personne n'avait jamais osé faire. Non. C'était trop tard, Natalina sentit ses genoux fléchir et elle se retrouva à terre, grognant malgré elle. C'était trop tard.
Est-ce que vous entendiez les cloches ? Elle si, il était temps de basculer de l'autre côté.
Et lorsque Natalina se redressa, la tête penchée vers le côté, il n'y avait plus une seule trace d'humanité dans ses yeux. Elle se lécha les lèvres en contemplant Opale. Raison ? ... Laquelle. Il fallait qu'Opale se mette à courir maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
Opale Griffiths
Opale Griffiths


Globules : 23
Messages : 761


You're not supposed to know
Âge: 17 ans
Little Secrets: ...
Main Relationships:
(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: Re: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale EmptyVen 3 Juin 2011 - 3:06

    Opale acquiesça d’un hochement de tête, l’inconnue venait de se présenter sous le nom de Natalina. Elle aurait vraiment voulu l’aider ! Appeler les secours, la ramener chez elle ou même lui héler un taxi tout simplement. Laisser une personne aussi fragile physiquement et mentalement seule relevait de la cruauté. Mais à nouveau, la mystérieuse demoiselle lui ordonna de partir ! De faire comme les autres et de partir. Opale ressentait une profonde douleur, elle était touchée par les paroles de cette personne. Les passants ne se retournaient pas, ils préféraient continuer leur route sans s’attarder. Soudain, Natalina s’approcha d’elle et la prit par les épaules. Ce contact physique ne manqua pas de surprendre Opale qui ne s’attendait pas du tout à ce que l’inconnue ne réagisse de cette manière ! Et le pire était encore à venir …

    Le dernier commentaire de Natalina confirma les soupçons de la jolie blonde, quelque chose n’allait pas dans sa vie ! Probablement était-elle une dealeuse ou peut-être même une évadée d’un lieu protégé ? Tout à coup, Opale fut rejetée le plus loin possible par la demoiselle. La jeune fille sentit ses pieds reculer et trébucha, s’écroulant de tout son long. L’inconnue tomba à genoux, elle émettait des grognements presque … bestiaux ! Opale était prête à s’impliquer dans les causes humanitaires dans ses bons jours mais là, elle commençait sérieusement à avoir peur ! Lorsque Natalina se redressa, la belle blonde plaqua les mains sur la bouche, de peur de laisser s’échapper un cri involontaire. Quelque chose de réellement angoissant était survenu dans le regard de la dangereuse inconnue. Instinctivement, Opale se releva et s’empressa de mettre le plus de distance possible entre elle et cette Natalina … La peur la dévorant littéralement. La riche jeune fille gâtée se mêla à la foule, espérant que parmi tous ces gens, elle ne risquerait pas de se faire agresser !

    Mais cette vision persistait dans son esprit comme un mauvais rêve, elle avait l’impression de revoir les yeux de Natalina. Opale sentit une larme couler sur sa joue, cette fille l’avait vraiment mise dans un état incroyable ! Et le pire était qu’elle ne parvenait à s’arrêter, elle continuait à courir en repoussant les gens de la main et espérait de tout son cœur que quelqu’un ne vienne à son secours. Elle implorait à voix basse les gens de l’aider mais ceux-ci faisaient comme s’ils ne la voyaient pas. La demoiselle n’osait pas arrêter quelqu’un en le prenant par les épaules, de peur de croiser un autre regard aussi effrayant que celui de Natalina … Opale s’en alla en courant.


    *Ne t’inquiètes pas … Ce n’était qu’une mauvaise rencontre !*

    Opale tentait tant bien que mal de se persuader que cette fille n’était qu’une sorte de mauvais rêve ! Qu’elle ne viendrait plus l’importuner et qu’elle pouvait cesser de courir, l’humaine ralentit alors sa course et cessa après quelques minutes de courir. Reprenant son souffle, elle contempla les alentours … Elle s’était éloignée du chemin fréquemment utilisé par les passants et s’était aventurée dans une plus grande allée, presque déserte. Opale sentait la panique la gagner, un pressentiment l’assaillit tout à coup et bien qu’elle tentait de se maîtriser, chaque individu l’effrayait horriblement. Elle arriva dans une allée plus sombre, les grands arbres empêchaient les rayons du soleil d’atteindre cet endroit. Les gens se faisaient de plus en plus rares comme si Opale était destinée à rester seule.

    *Si tu choisis de prendre ce chemin, tu prends de gros risques !*

    La jeune fille aurait aimé faire demi-tour mais la simple idée de revoir cette fille au regard bestial l’horrifia ! Elle ne pouvait rester plus longtemps, elle fit son choix … Opale s’élança donc, en forçant ses jambes à la faire avancer plus vite et en espérant que rien ni personne ne s’attaque à elle …

Revenir en haut Aller en bas
Natalina Casalta
Natalina Casalta
H.E.R.E.S.Y


Globules : 72
Messages : 270
Double compte : Eric Brown
Crédit Avatar : Shiya
Localisation : Quelque part dans New York


You're not supposed to know
Âge: 25 ans
Little Secrets: ///
Main Relationships:
(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: Re: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale EmptyMer 8 Juin 2011 - 8:15

Un corps sans vie, voilà à quoi en était réduit Natalina. S'il y a quelques secondes de cela elle essayait de se souvenir de son propre nom, la créature qui fixait Opale en se léchant les lèvres n'en avait pas. Une créature sans nom, une ombre, le reflet d'un autre miroir. Sauf que cette jumelle là était beaucoup plus vicieuse, beaucoup plus cruelle et tellement affamée. Oh si affamée … Toujours et éternellement affamée. C'était la faim pure et enivrante qui animait cette bête là, une faim destructrice et ravageuse. La faim qui avait brisé la dernière fenêtre entre son monde et celui de Natalina, et elle, cette pauvre folle avait tenté de ramasser les morceaux de verre. De ses mains nues. Et à présent tout ce que la bête voyait, c'était des gouttes de sang. Du rouge. Il lui en fallait maintenant. Tout de suite.

Et justement … Il y avait à manger devant elle. Le nom de la jeune blonde avait longtemps été gommé de son esprit, cela n'avait plus d'importance et dans la logique de la bête, si elle en avait une vraiment, tout ce qui importait c'était l'enivrante odeur qui émanait de cette fille là. De quelle manière son coeur battait dans sa poitrine. Panique. C'était le genre de parfum que Natalina aimait sentir sur ses victimes : panique, peur, terreur. Tant de sensations qui donnaient au sang un goût exquis, tout était une question d'hormones et autres substances chimiques qui donnaient de l'âge et de l'expérience au meilleur des vins. Un sourire tordu apparu sur son visage tandis que le rythme cardiaque d'Opale s'accéléra, c'était le genre de sourire dément qui ressemblait plus à une grimace qu'autre chose. Une fissure sur un marque de porcelaine. Expression qui ne fit que croître lorsqu'Opale se redressa soudainement et se mit à courir. Natalina éclata de rire … Là encore, rien à voir avec les éclats de rires communs, c'était dément.
Les quelques notes avant le malheur.

"Oh … On joue à cache-cache ?"

Ceci étant dit, Natalina s'étira, faisant délicieusement craquer ses os. Avant de se lancer à la poursuite d'Opale. Pourquoi elle ? Elle avait eu le courage de lui parler … Autant lui retourner l'appareil … Non. Natalina était toujours juste, toujours juste lorsqu'il s'agissait de planter ses crocs dans la chair ou dans le bras de quelqu'un. Toujours juste lorsqu'il s'agissait de satisfaire son appétit. Opale avait réussi à éveiller sa curiosité, et, si elle voulait vraiment être honnête avec elle-même, il fallait que Natalina admette que dès qu'elle l'avait vue, elle avait voulu passer ses doigts dans sa chevelure. Pour arracher ses cheveux un à un avant de réduire sa boite crânienne au néant absolu absolu sur le pavé, et lécher les morceaux. Voilà le genre de rêves qui animaient l'esprit de la bête. Le genre de pêchés macabres qu'elle se faisait un plaisir d'accomplir à la nuit tombée. Il ne faisait pas nuit mais Natalina se sentait d'humeur blasphématoire alors …Alors il ne le suffit que de quelques enjambées pour rattraper Opale. Opale qui avait fait une énorme bêtise en empruntant cette ruelle sombre, c'était le genre de trappe parfaite pour un monstre comme Natalina.

"Je crois que j'ai gagné."

Natalina n'avait pas crié et pourtant elle était certaine qu'Opale l'avait entendue. Et, elle en eut la confirmation lorsque la jolie blonde finit par se retourner. Vraiment, elle était bien trop belle pour son propre bien … La bête avait hâte de saisir sa maigre taille et d'éplucher la peau de son visage comme on l'aurait fait avec une pomme de terre. Aussi, très prudente, la brune s'avança tout doucement vers sa proie. Et, sous ses yeux, Opale perdit connaissance. Natalina en profita pour se ruer vers elle et l'attraper avant qu'elle ne tombe par terre. Elles finirent par tomber toutes les deux, Natalina retombant sur ses genoux, une main autour de la taille et une autre autour sur sa mâchoire. Absolument magnifique. Une beauté qui méritait d'être réduite à néant par les doigts d'un artiste fou. Natalina chassa quelques mèches qui se trouvait sur le visage d'Opale, sifflant légèrement.

"Mademoiselle est-ce que tout va bien ?"

Natalina leva les yeux, tenant Opale contre elle. L'étourdissement n'était pas passez inaperçu et un policier était en train d'avancer vers elles. La bête grogna. Non, elle ne voulait pas tuer quelqu'un d'autre, elle voulait Opale. Personne d'autre. Et elle ne voulait pas se presser, elle voulait prendre son temps … Tant pis. Elle reviendrait plus tard. Dans un autre mouvement, Natalina reposa le corps d'Opale sur le sol. Elle reviendra … Oui, plus tard elle reviendrait pour la jeune fille.
Afin de parfaire cette oeuvre d'art.


Fin du Topic.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Vide
MessageSujet: Re: (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale   (Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Terminé) 01. Where is my mind ? Ft Opale

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Masquerade :: Manhattan :: Central Park :: Lacs-
Sauter vers: